Le retour de l’euphorie

Pour tout amateur de sport, c’est une évidence que ce dernier peut
avoir une symbolique et un rôle dépassant le cadre de la simple activité physique. Capable de faire avancer des causes sociétales, rassembler
des peuples ou faire oublier les tracas du quotidien, le sport a des vertus insoupçonnées et irréfutables.
Un constat qui se veut encore plus flagrant quand on en vient au football, jeu le plus populaire au monde. En 2006 déjà, la Coupe du Monde en Allemagne avait permis à la nation hôte de redécouvrir la fierté d’aimer son pays, et de parader dans les rues avec des drapeaux. En 2002, avec la victoire du Sénégal contre la France, et la tenue de la Coupe du Monde en 2010 en Afrique du Sud, c’est tout le continent africain qui s’était uni comme un seul homme. Les exemples d’évolutions, d’avant / après et de souvenirs historiques et inoubliables sont nombreux et représentatifs de la force que peut avoir un évènement majeur comme celui-ci.

C’est dans cette longue histoire de mouvance symbolique que l’Euro
2020 s’inscrit parfaitement. Il va de soi que l’enjeu sportif est de taille et que l’incertitude sur le futur vainqueur sont autant de raisons de suivre
la compétition. Mais, au-delà de tout cela, cette édition reportée d’un an nous fait profondément croire qu’elle pourrait marquer le début de la fin de l’ère coronavirus. Avec le retour du public dans les stades, l’autorisation de voyager d’un pays à l’autre, et la possibilité de se retrouver entre amis ou collègues dans les bars pour supporter son équipe de cœur, l’euphorie – qui semblait avoir disparu de notre vie – semble être de retour. Un luxe, après une si longue période où se retrouver était impossible, et où nos villes avaient perdu de leur âme et joie de vivre. Ainsi, de Budapest à Séville,
en passant par Londres ou Amsterdam, les gens chanteront, boiront, crieront, et, comme une évidence, pleureront. Entre amis, collègues et inconnus, en couple ou en famille, mais surtout, en public. Il est d’ailleurs certain que bon nombre suivront cette édition de l’Euro, non pas par passion pour le sport, mais juste par pur plaisir de socialiser à nouveau, enfin, et de retrouver les joies de l’euphorie. Un plaisir qu’on est heureux
de pouvoir ressentir de nouveau et qu’on espère transmettre, avec une couverture assidue et prononcée de la compétition. Enfin, rassurez-vous: quel que soit le vainqueur final de la compétition, nous en ressortirons définitivement tous gagnants.

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