Pourquoi les Nations Unies sont en colère contre le Luxembourg

Alors qu’une visite du groupe de travail des Nations unies sur les entreprises et les droits humains devait avoir lieu du 18 au 28 juillet au Luxembourg, le gouvernement a reporté celle-ci, faute de… fonctionnaires disponibles. Explications.

Du 18 au 28 juillet, le Groupe de travail des Nations unies sur les entreprises et les droits humains devait effectuer sa première visite au Luxembourg. Objectif ? « «Evaluer les efforts déployés pour identifier, prévenir et traiter les impacts négatifs des opérations commerciales sur les droits de l’Homme et l’environnement ». Un but louable pour un rendez-vous mis en place depuis un certain temps entre le pays et l’institution, et qui, jusqu’au 12 juillet dernier, devait toujours avoir lieu.

Problème ? Le gouvernement luxembourgeois a demandé un report de la visite à « la dernière minute », selon le communiqué assez grinçant des Nations Unies. Motif de ce décalage ? Une indisponibilité des fonctionnaires. Une explication assez incongrue qui a provoqué le courroux de l’institution, qui s’est fendu d’une réponse publique assez sèche, ne masquant pas son énervement contre les rebondissements ayant mis à mal la rencontre. À cela s’ajoute le fait que, fort d’un calendrier bien rempli, la visite ne pourra pas se faire dans un futur proche, les Nations Unies parlant de difficulté de faire cela avant fin 2023.

Une bien mauvaise image pour le Luxembourg, qui aurait bien fait sans ce mauvais coup de com. Les Nations Unies ne se sont pas privées pour égratigner encore un peu le Grand-Duché, regrettant qu’un « Pays ayant une invitation permanente aux procédures spéciales et a été récemment élu membre du Conseil des droits de l’Homme » ne répondent pas présent au moment d’assumer ses « responsabilités accrues pour coopérer avec les mécanismes des droits humains ». Ambiance.

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