Lucas Correia : « J’ai surtout gagné en maturité »

Malgré une saison marquée par des absences et des blessures, Lucas Correia remporte le Dribble d’Or du meilleur espoir pour la deuxième année consécutive. Toujours aussi vif et technique, le jeune ailier a gagné en maturité eta toujours des envies d’ailleurs. Il annonce en effet que c’était sûrement sa dernière année au Fola.

Vous avez déjà remporté ce prix lors de l’édition précédente. Cela vous fait quoi de le gagner une seconde fois ?

C’est le même honneur. Surtout que, depuis l’année dernière, le championnat a pas mal évolué. Être élu meilleur espoir de nouveau, ça reste une belle récompense à laquelle je peux me raccrocher et qui vient matérialiser les efforts faits.

Revenons sur la saison du Fola. Vous finissez Européens, même si le titre vous échappe. Quel bilan faites-vous de cet exercice ?

On a eu un début de saison vraiment très compliqué, on a cumulé beaucoup de blessures, la coupe d’Europe a été très longue avec des matchs qui se sont même superposés au championnat sur les trois ou quatre premières journées. Comme on ne gagnait pas beaucoup de matchs, fatalement, l’ambiance n’était pas au rendez-vous non plus. La trêve hivernale nous a vraiment fait du bien, on a tous rechargé les batteries. On est bien revenus ensuite et la machine s’est remise en route ! Finalement, si après ce début de saison compliqué vous nous aviez parlé de la deuxième place, on n’aurait pas forcément misé dessus. On a réussi grâce à un gros mental en deuxième partie de saison et à de la réussite, évidemment.

À quoi s’est joué le titre, finalement ?

En partie à ce début de saison raté où nous avons pris beaucoup de retard… Je pense aussi à des matchs où nous avons perdu des points bêtement, comme contre Rosport où on mène 3-0 à la 60e minute, ils reviennent à 3-3, puis on met le 4e à la 90e et ils égalisent encore ! Et des matchs comme ça cette année, il y en a eu des tonnes… Dans le même temps, Dudelange a montré un gros mental, notamment ces dernières semaines. Ils auraient pu tout perdre. Après la défaite contre nous, s’ils échouent au Swift, le championnat est complètement relancé. Ils tiennent le coup jusqu’au bout… Bien joué à eux, je pense qu’ils le méritent.

Sur le plan personnel, que retirez-vous de cette saison marquée par quelques blessures et une absence due au covid ?

Saison compliquée… Dans l’absolu, je n’ai vraiment pas beaucoup joué. Je suis bien revenu en deuxième partie de saison, notamment un gros mois où j’ai bossé physiquement et sur d’autres aspects, et les statistiques l’ont montré. Finalement, la

pubalgie est arrivée après le match U21 contre la Bosnie et là, ça fait six semaines que je n’ai pas foulé le terrain.

Par rapport à la saison précédente, avez-vous eu l’impression de progresser malgré tout ?

Oui, beaucoup. Je pense que j’ai surtout gagné en maturité. L’an dernier, je faisais encore pas mal de choses enfantines : le dribble de trop, la passe que je lâche trop tard, des trucs de gosses quoi. J’ai rectifié ça. Physiquement, j’ai également pris deux ou trois kilos. J’ai gagné en vitesse aussi et amélioré ma finition, même si ça ne se voit pas sur les stats, comme j’ai peu joué. Et encore, par rapport à celles de l’an passé, j’ai fait les mêmes en quatre ou cinq matchs cette année.

Vous déclariez la saison passée que vous souhaitiez être plus décisif. Pensez-vous que c’est un domaine dans lequel vous devez encore franchir un cap (même si vous avez inscrit 3 buts et 7 passes décisives) ?

C’est pas mal, si j’avais davantage joué, les stats auraient été meilleures. Les matchs que j’ai faits, j’ai répondu présent. J’ai toujours dit que je jouais au foot pour le plaisir et pour en donner aux supporters. Les stats, ce n’est pas ma préoccupation principale. Ce qui m’intéresse c’est m’amuser, participer au jeu et offrir du spectacle. Je sais que le foot se base beaucoup là-dessus aujourd’hui, mais je ne suis pas très inquiet.

Vous disiez que le championnat avait évolué. Dans quel sens ?

Les équipes se sont renforcées, ça a été vraiment serré cette année. C’est la première fois où je pense qu’on n’a pas eu beaucoup de matchs complètement tranquilles, à part peut-être deux ou trois. Des équipes comme Wiltz ou Ettelbruck sont vraiment fortes. Wiltz, je ne comprends pas pourquoi ils en sont là ! Ils ont joué deux fois contre nous, on n’a pas touché la balle. Je les ai trouvés très forts. Rosport et Hostert jouent le bas de tableau et peuvent pourtant faire très mal. Le niveau a beaucoup augmenté.

Votre avenir sera-t-il toujours au Fola la saison prochaine ?

Je n’aime pas en parler tant que les choses ne sont pas faites, j’ai l’impression que ça porte malheur… Mais je ne pense pas être au Fola la saison prochaine. Il y a des pistes intéressantes.

Votre idéal à moyen terme serait d’évoluer dans quel championnat ?

Les Pays-Bas me plairaient beaucoup, ça irait avec mon style de jeu et cela me permettrait d’évoluer. Sur le long terme évidemment, je rêve d’un des championnats du top 5, c’est l’objectif.

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