Michel Ries entame un contre-la-montre pour revenir au sommet

"La Bretagne, ça vous gagne". Tel pourrait être le slogan de l'équipe basée à Bruz tant elle réalise des débuts tonitruants

Le cycliste de vingt-trois ans a rejoint depuis octobre les rangs de la très en vue Arkéa-Samsic, dirigée par Emmanuel Hubert. Une aubaine pour le Luxembourgeois, arrivé en fin d'année et qui vient étoffer un effectif aussi  éclectique que prolifique, emmené par un Nairo Quintana diabolique. Vainqueur de la septième édition du Tour de Provence, le Colombien a pris de précieux points et sera un acteur à suivre de près cette année. Un coéquipier rêvé. 

C’est une année placée sous le signe de la nouveauté que débute le jeune grimpeur. L’occasion pour Mental ! de sonder ses premières impressions, ses sensations mais surtout, ses ambitions. 

Comment s’est passée votre opération (le coureur a été opéré d’une endofibrose de l’artère iliaque externe de la jambe gauche) qui est venue légèrement tronquer votre début de saison ?

Après mon opération le 14 décembre, j’ai été forcé de me reposer durant six semaines et pendant ce temps, pas de sport ou tout autre activité, avant de recommencer très tranquillement. Tout s’est bien passé et j’ai pu reprendre l’entraînement il y a trois semaines.

Comment se déroule votre préparation ?  

J’ai surtout travaillé sur la mobilité et le renforcement musculaire. Avec le soutien du LIHPS (Luxembourg Institute for High Performance in Sports), tout s’est passé idéalement. Après les premières semaines, j’ai également pu faire un peu de natation à côté du travail sur le vélo qui augmente semaine après semaine en volume et en intensité.

Vous avez rejoint l’équipe en forme de ce début d’année, actuelle première au classement par points. Quelles sont vos premières impressions. Comment s’est passé votre adaptation?

Très bien. J’ai déjà pu effectuer deux stages, un en octobre et un en décembre. On a déjà eu la possibilité de tous se connaître et de tout mettre en route.
En octobre, nous nous sommes réunis durant deux journées, c'était l'occasion de faire connaissance avec tout le monde, en Bretagne. Il y a quatre entraineurs dans l’équipe. 
Le deuxième stage a eu lieu en décembre. Nous avons cette fois-ci rencontré les sponsors puis nous sommes directement aller en Espagne pour commencer l’entraînement, pendant une semaine. Nous roulons mais nous faisons également beaucoup de travail en salle, du renforcement. Nous passons environs trente heures sur le vélo. Chaque jour nous roulons entre 4 et 6 heures. Avant la saison, on va monter en intensité pour simuler les efforts pendant la course. 

Comment vont se poursuivre vos entraînements durant la saison ? Etes-vous basé à Luxembourg ou avez-vous rejoint la Bretagne ?

Les plans d’entrainement nous sont envoyés. Il n’y a pas d’entrainements collectifs comme on pourrait le trouver dans d’autres sports et pas d’obligation d’être basé à côté. Je peux me rendre facilement sur les courses depuis le Luxembourg. On roule environ une vingtaine d’heures en pleine saison et lorsqu’on doit faire face à des « bloc de courses », on se focalise davantage sur du travail de récupération. 

Qu’attendez-vous de votre nouvelle équipe personnellement ? Collectivement ?

Arkéa-Samsic est très ambitieuse. Le but premier est de faire un bon classement UCI par équipe à la fin de l’année afin de pouvoir faire un saut vers le World Tour. Tout le staff et tous les coureurs sont plus motivés que jamais. » 

Vous allez faire équipe avec de sacrés athlètes. Je pense en particulier à Nairo Quintana, qui après deux années assez compliquées commence l’année en beauté …

Oui l’équipe est très forte. Nous avons quelques cyclistes qui se sont déjà montrés cette année. 

Comment définiriez-vous votre profil ?

Je suis un grimpeur. Mon but sera d’aider les coureurs en particulier dans la montagne. 

Quels seront vos objectifs cette saison, en raison notamment de votre profil de grimpeur ? 

Mon premier objectif est simplement de revenir à un bon niveau après mon opération. L’idée est de reprendre les premières courses, peut-être fin mars. La période en juin sera aussi importante, j’espère retrouver une bonne condition à ce moment-là. Après, lors de la seconde partie de la saison, j’espère pouvoir rouler à un bon niveau pour soutenir les leaders lors des grandes courses et prendre les libertés que je vais peut-être avoir sur quelques courses. 

Est-ce que vous suivez un peu les autres sports ? Les JO par exemple qui ont lieu en ce moment à Pékin ?

Oui, je suis un peu tous les sports. Pour le moment, j'en profite aussi pour regarder les Jeux Olympiques. C’est toujours sympa de voir comment les autres sports fonctionnent, ça permet d'apprendre d'autres choses, de voir aussi ce qui pourrait servir pour le cyclisme. 
 

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