Mike Federspiel : « Notre sort ne sera de toute façon pas encore scellé »

Le match du weekend en Promotion d’Honneur aura lieu à Mamer où l’équipe locale recevra le FC Mondercange. En cas de victoire, Mondercange compterait alors huit points d’avance sur leurs adversaires du weekend. Pour continuer à suivre la locomotive, Mamer doit impérativement s’imposer. Son capitaine et gardien Mike Federspiel nous a accordé un entretien.

Mike, la réception de Mondercange dimanche sera un match capital pour la suite de la saison, n’est-ce pas ?

Ce sera un match à six points, même s’il intervient tôt dans la saison. Ce sont deux équipes dotées d’un effectif très stable. Mondercange n’a pas encore perdu le moindre match et ils n’encaissent pas beaucoup. Nous avons connu un petit passage à vide, mais nous nous sommes bien repris. Il faudra avant tout être solide défensivement comme lors des deux derniers matchs de championnat et des trois premiers. Pendant notre passage à vide, nous avons commis des erreurs individuelles derrière qui nous ont alourdi la tâche. C’est pourquoi je pense qu’il faudra avant tout être solide défensivement. Ce sera la clé du match. Dans le secteur offensif, on a assez de qualités dans le noyau pour pouvoir marquer à tout moment. Je suis optimiste quant au résultat que nous obtiendrons dimanche. Cette année, la Promotion d’Honneur est dense. Nous sommes à quatre équipes à avoir douze points. Jusque maintenant, on n’a joué que sept matchs. Que l’on gagne ou que l’on perde dimanche, notre sort ne sera de toute façon pas encore scellé.

Parlons un peu de vous. Vous êtes véritablement un enfant du club et vous avez hérité ici du brassard de capitaine. Pouvez-vous nous détailler votre parcours et nous expliquer ce que Mamer représente pour vous ?

J’ai fait toutes mes années de formation ici à Mamer. Quand on est jeune, on joue en général pour le club du village dans lequel on habite. C’était le cas pour moi. Je suis parti deux fois quand j’étais un peu plus jeune, mais j’ai toujours été attiré par le club et je suis revenu. C’est mon club. J’adore y jouer et je ne suis pas intéressé de partir. Je suis satisfait, je connais le club. Je connais l’environnement dans lequel il évolue, même si le comité a totalement changé. En résumé, je prends beaucoup de plaisir ici. J’ai eu la chance en 2006 de vivre la montée en BGL Ligue. Nous sommes redescendus, mais tout le monde savait déjà à l’époque qu’on se battait avec un tout autre budget que les autres équipes. Quand j’étais plus jeune, il y avait un noyau solide dans l’effectif composé de joueurs qui jouaient déjà ensemble depuis des années. Ils m’ont pris sous leur aile et ils m’ont beaucoup appris. Et petit à petit, avec le temps – j’ai quand même 31 ans – j’ai reçu naturellement le brassard de capitaine. Je ne vous cache pas que j’en suis fier. Aujourd’hui, on a une bonne équipe, mais je joue depuis trop longtemps ici pour dire que cette année nous allons jouer la montée. Si d’autres personnes le disent, je n’ai aucun problème avec ça. Mais moi, je sais d’où l’on vient et ce qui s’est passé à Mamer les dernières années…

Vous avez également connu des matchs à enjeu, dont deux victoires en barrage où vous aviez gardé le zéro derrière. Peut-on en déduire que vous savez parfaitement gérer la pression ?

Ce sont des choses que l’on acquiert avec le temps… Bien évidemment, il reste toujours un peu de nervosité, mais avec l’âge on devient plus calme. Dans un match, je suis beaucoup plus calme que ce que je ne l’étais il y a dix ans. Mais peu importe la période, on joue toujours pour aider l’équipe. C’est important de préciser que le barrage que l’on a gagné en 2018 contre Lorentzweiler, c’était le seul match de toute la saison où nous avions réussi à garder le zéro derrière. C’était une saison un peu catastrophique. Nous sommes certainement l’une des équipes qui est en Promotion d’Honneur depuis le plus de temps. On a toujours joué le maintien. Ce serait bien qu’on puisse faire une saison calme, de suivre le peloton de tête aussi longtemps que possible, et surtout de ne rien avoir à faire avec la lutte pour le maintien. Jouer la tête apporte une pression bien plus positive que de jouer les dernières places.

Comment est-ce que Mamer est passé de club qui jouait le maintien ces dernières années à candidat au titre ?

Tout d’abord, le club en lui-même a changé. On a eu un tout nouveau comité – mais je tiens quand même à signaler que j’ai beaucoup de gratitude envers l’ancien comité – et on a un staff qui fait un travail remarquable et qui ne laisse rien au hasard. On a droit à des analyses très poussées et on s’entraîne beaucoup. Pendant toute la période du Covid-19, on a continué à s’entraîner, ce qui nous a aidé à parfaitement connaître le système de jeu de l’entraîneur. Le recrutement a été un succès et nos nouveaux joueurs ont tout de suite pu aider l’équipe. Comme toutes les équipes, nous avons malheureusement des blessés. On va tenter de suivre le wagon de tête le plus longtemps possible et voir ce qu’on peut faire en fin de saison.

À partir de quelle place jugez-vous que votre saison sera réussie ?

Pour moi personnellement, mais ça n’engage que moi, il est très probable que le staff ou le club ait d’autres objectifs, je serais déjà content si on passait notre saison loin des sièges éjectables. S’il faut dire une place, je dirais que je signerais pour un top 6. Si on arrive à être plus haut dans le classement, ce sera du bonus.

Terminons avec un pronostique pour dimanche …

Comme je suis gardien, je verrais d’un bon œil de garder le zéro. Si on gagne 1-0 à domicile, on se rapprocherait bien de Mondercange. J’espère qu’il y aura du monde. Malheureusement à Mamer, on n’a pas beaucoup de spectateurs. Mais le succès attire le public et donc j’espère que dimanche, on pourra accueillir de nouvelles têtes dans notre stade.

Andy Foyen

 

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