Nathalie Decker : « une rivalité joviale et amicale »

Si l’équipe masculine du Kikuoka n’a pas su remporter le championnat inter-clubs, les femmes elles sont allés chercher le titre. Entretien avec Nathalie Decker, capitaine de l’équipe.

Tout d’abord, toutes nos félicitations pour ce titre… Avant tout, comment définiriez-vous votre rôle de capitaine ?

En tant que capitaine, j’encadre l’équipe et je fais la sélection.. Comme le championnat a eu lieu en été, avec une date déplacée en août, soit en pleine période de vacances, une de nos meilleures joueuses était malheureusement indisponible. Mon rôle était donc de supporter les jeunes, pour les encadrer.

Est-ce un rôle que vous aimez avoir ?

Oui, définitivement. C’était un peu stressant cette saison-ci avec les très nombreux changements de dates pour diverses raisons, mais ça me plait beaucoup.

Depuis combien de temps êtes vous capitaine ?

Trois ans. Avant, le capitaine des hommes s’occupait également de l’équipe dames. Mais c’est à mes yeux trop de travail. Aussi, il saura particulièrement bien comment jouent les hommes, mais aura moins de visuel sur les dames, sur qui est en bonne forme au moment T, moins de suivi…

Avec une compétition se déroulant en plein mois d’août, aviez-vous à votre disposition l’intégralité de vos joueuses ?

Une joueuse n’était pas disponible. Et pour tout vous dire, j’ai dû changer mes vacances en les reculant d’un week-end pour être présente lors de la compétition.

Les choix ont-ils été difficiles à faire sur le plan de l’équipe ?

Les choix sont toujours difficiles à faire. Chaque fille ou dame veut jouer, mais malheureusement il n’y a pas assez de place pour tout le monde. Il faut aussi savoir choisir pas nécessairement celles qui ont le meilleur handicap – même si on le prend toujours en compte – mais aussi analyser les performances du moment. Cette année, on a eu une équipe très jeune, tandis que l’an passé, pour plusieurs raisons, elles n’étaient pas disponibles, et nous avions eu une équipe un peu plus âgée.

On imagine que des affinités comme dans tout club de golf se forment avec certaines joueuses. Est-ce que cela rend la tâche plus difficile au moment de faire les choix finaux ?

C’est compliqué oui. Dans le pool, j’ai douze à treize joueuses. Dans ce groupe, on a treize caractères différents. Donc parfois c’est un peu compliqué (rires) ! Un championnat par équipe ne fonctionne pas de la même manière qu’en individuel, et il faut savoir prendre en compte au moment de faire la sélection. Mais bon, ça a été, ça va, et ça continuera de bien fonctionner.

Au moment de commencer la compétition, on n’attendait pas nécessairement l’équipe féminine du Kikuoka gagnante. Qu’est-ce qui a réussi à faire la différence à vos yeux pour aller chercher ce titre ?

C’est difficile de répondre. Au final, malgré les handicaps, les favoris, ce qui compte, c’est la performance lors du jour de la compétition. Il y a toujours des surprises, aussi bien dans le tirage que les capacités à se dépasser. Et, sur les années précédentes, nous avons souvent été sur le papier parmi les favorites, et on a fini à chaque fois deuxième. Cette année-ci, nous l’emportons. Cela montre bien que les prédictions sont une indication, mais absolument pas une vérité. La seule chose certaine, c’est que c’est toujours l’équipe hôte qui a l’avantage non négligeable du terrain. Mais cela amène aussi de la pression. Il y a beaucoup de choses à prendre en compte.

Vous êtes 2e à la fin du premier jour, quel était l’état d’esprit à ce moment-là ? Etiez- vous satisfaites ou plus déçues ?

On était contentes. On avait pour objectif d’être dans le top 2, et c’était atteint.

Pouvez-vous nous parler un peu de votre partie de double ? A t-on assisté à une victoire difficile, ou plus confortable ?

C’était une victoire large. On n’a pas fait de faute, on a très bien joué, et on se connaissait particulièrement bien puisque nous avons déjà joué ensemble par le passé sur des tournois européens. Chacune connait le jeu de l’autre. On a aussi su ne rien risquer sur la fin. Quand vous avez un avantage, cela va très vite à tenter des coups trop compliqués avec un surplus de confiance. On a continué de jouer notre jeu, et ça s’est très bien terminé.

Avez-vous eu des difficultés à composer l’équipe pour cette finale, au moment des choix de simple ou double ?

Après le premier jour, toute l’équipe s’est mise à table, ensemble. On s’est très vite toutes mises d’accord sur la composition des rencontres de la finale, c’était un choix collectif, validé à l’unanimité.

Tout s’est joué lors du troisième match. Avez-vous pu parler à l’équipe ?

Je savais que les deux premières rencontres étaient déjà gagnées, mais pour la troisième j’ai été un peu prise de court ! J’avais prévu d’accompagner la troisième joueuse, mais à ce moment-là, elle avait déjà gagné. Je n’ai même pas eu le temps de la rejoindre sur le trou où elle était.

Dans cette finale, passez-vous beaucoup de temps au chevet des joueuses, ou les laissez-vous plutôt tranquilles ?

Il faut s’adapter au caractère. Certaines joueuses aiment bien être accompagnées, qu’elles jouent bien, ou mal. D’autres ne préfèrent pas. Mais c’est à moi de savoir qui ressent le besoin de soutien et qui doit être laisser tranquille. Cela peut assurément déranger si à un moment la capitaine vient. Il faut avoir une affinité pour savoir qui accompagner ou non.

Quelle était l’ambiance entre les différentes équipes ?

C’est une rivalité joviale et amicale. Le Luxembourg est très petit, tout le monde se connait. J’ai été pendant quinze ans membre à Junglinster, je connais toute l’équipe, j’ai encore des amies là-bas. C’est toujours une rivalité, mais absolument amicale.

Avez-vous quelque chose à nous dire sur les résultats de l’équipe masculine ? Peut-on parler de déception ?

Oui, j’étais un peu déçue. Mais je sais très bien que dans un match play tout peut arriver. En une seconde d’inattention, tout peut virer d’un moment à l’autre. Mais oui, c’était vraiment dommage.

Phrase en exergue : « On s’est toutes mises d’accord sur les compositions pour la finale, c’était un choix collectif, validé à l’unanimité »

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