Petros Boukovinac, gardien de Handball Esch : «On ne joue pas notre meilleur handball »

Petros Boukovinac est le gardien de l’équipe de Handball Esch. Toujours leader dans ces play-offs, le club semble néanmoins avoir plus de mal à dominer la compétition comme ce fut le cas lors de la saison régulière. Alors que la moitié des parties ont eu lieu, Boukovinac se livre à Mental sans concession et fait le bilan. Entretien :

Après avoir enchainé une énorme série de victoires lors de la saison régulière, le club semble avoir plus de difficulté dans ces play-offs. Qu’est ce qui explique cela selon toi ?

Pour le moment on ne joue pas notre meilleur handball. On a conscience de ce qu’il faut changer. C’était la première défaite de la saison contre Kaerjeng, et on a mal joué contre Differdange aussi. Il faut être meilleur en défense et être plus létal dans les contre-attaques. On doit retrouver le jeu que l’on avait avant les play-offs.

Si tu devais faire un bilan après ces cinq premières journées, que dirais-tu ?

Chaque année dans les play-offs, on peut voir que les matchs sont très compliqués. Toutes les équipes se tiennent en un rien, et n’importe qui peut l’importer. Il faut donc être à 100% à chaque match, avoir une concentration totale. On sait que les play-offs sont comme ça. Cette année, chaque match se joue jusque la dernière minute, la dernière seconde. Il faut faire plus.

Votre bilan est le même dans ces play-offs que vos deux poursuivants. Est-ce une raison de s’inquiéter ?

Non, il ne faut pas s’inquiéter. Il faut prendre le temps de réfléchir à ce qu’il faut faire pour s’améliorer. Le plus important est que nous sommes toujours premiers. Nous avons 2,5 points d’avance. Il faut profiter de ça pour aborder les prochaines rencontres avec plus de concentration, passion et volonté.

Est-ce que les effectifs sont usés physiquement par l’enchaînement de matchs avec une préparation différente d’habitude ?

On a fait beaucoup de préparation cette dernière année. Je ne parle pas ici que de notre club. Je parle de tous, et même de tous les sports. Chacun a dû se débrouiller seul, dans sa maison, pour rester en forme pendant deux mois, avant de retrouver l’équipe et lancer une nouvelle préparation en groupe. Je pense que ça explique beaucoup des blessures de joueurs. Et j’espère que la saison va se finir sans gros pépin pour toutes les équipes.

À titre personnel, est-ce que tu es satisfait de tes performances ?

Le gardien et la défense au handball fonctionnent ensemble. D’ailleurs je dirais que tout le monde a son rôle à jouer. Lors des trois derniers matchs on n’a pas été bon dans ce domaine, donc je ne peux pas être satisfait de ma performance. On sait comment l’on doit jouer. Si l’on travaille plus à l’entraînement, on devrait réussir à retrouver notre meilleur niveau.

Tu penses donc que l’amélioration doit principalement se faire en défense ?

Pour moi, chaque match remporté au handball est grâce à la défense. On a construit une équipe ces deux dernières en s’appuyant avant tout là-dessus. C’est notre base. On a un peu perdu ce niveau. Il faut donc récupérer tout ça.

Quel adversaire te fait le plus peur sur le papier ?

Honnêtement c’est difficile de répondre… On a perdu contre Kaerjeng qui a perdu contre Dudelange et ainsi de suite… On fait un mauvais match contre les Red Boys. C’est difficile de dire. On voit que toutes les équipes ont élevé leur niveau dans ces play-offs. Le plus important c’est bien de se rappeler que chaque match est une finale. Il reste cinq rencontres, ce sont cinq finales pour le championnat.

Est-ce que l’absence de public influe sur les résultats d’après toi ?

C’est difficile pour les joueurs, et ce dans tous les sports. Tous les ans, tu comptes sur eux pour célébrer avec eux, pour les aider à t’encourager. C’est une expérience nouvelle, compliqué. Mais il faut s’adapter vite. On n’a pas le choix.

Votre prochain match est contre le petit poucet de Mersch. Est-ce l’occasion idéale pour reprendre le plein de confiance ?

C’est certain que – avec tout le respect que j’ai pour Mersch – c’est une rencontre que l’on doit gagner. Mais encore une fois, il faut retrouver notre jeu. Après, nous aurons une pause de dix jours qui nous permettra de tout retravailler afin d’être prêts pour gagner les quatre derniers matchs de la compétition.

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