Racing : la coupe et le souffle

La victoire en finale de Coupe de Luxembourg contre Dudelange (3-2) a changé positivement le visage de la fin de saison du Racing, avec un trophée à ajouter au palmarès et une qualification européenne inespérée. De quoi donner un coup de fouet aux ambitions du club de la capitale sur le marché des transferts ?

Ce soir du 27 mai, sur la belle pelouse du stade national, le Racing va livrer une prestation qui ressemble finalement à sa saison… En mieux, et avec une fin plus enthousiasmante. Les joueurs de Jeff Saibene laissent le jeu à l’adversaire, et c’est Dudelange, le nouveau champion de BGL Ligue, qui domine. Mais sur corner d’abord, grâce à l’imposant Emmanuel Françoise, ils ouvrent le score contre le cours du jeu. Ensuite, grâce à la fulgurance de leurs contres et à leur fine gâchette, Yann Mabella, ils ajoutent deux buts qui mettent un coup sur la tête des Dudelangeois. Le tableau d’affichage indique 3-2, il reste quelques minutes, et les hommes de Carlos Fangueiro refusent de s’avouer vaincus et poussent. Mais la défense des ciel et blanc tient bon, ne panique pas. L’arbitre finit par siffler la fin du match, le Racing exulte et soulève la deuxième Coupe du Luxembourg de son histoire.

Une inconstance coupable

Il fallait ça pour rendre plus joyeuse et excitante une fin de saison qui s’annonçait morose. Le groupe de Saibene a longtemps trop compté sur sa solidité défensive en championnat et sur son serial buteur Mabella. Cela a parfois suffi, souvent non, surtout quand l’équipe en face a la dalle, comme le jour de cette défaite à domicile 1-3, le 20 février dernier contre Wiltz. On a souvent eu l’impression que toute l’équipe n’attaquait pas ensemble, que tout le monde n’était pas concerné au même moment. Alors elle a réussi à s’accrocher malgré tout, à sortir de bons matchs, comme ce nul face au Progrès (3-3) le 19 mars ou contre Dudelange un peu plus tôt, le 26 février, mais cela reste inconstant. Dans la deuxième partie de saison, le Racing est capable d’en coller six à Strassen à une journée de la fin, d’assurer la victoire contre Rosport, Mondorf et Pétange, mais aussi de s’écrouler contre Differdange (4-0) ou de perdre à domicile contre Ettelbruck (0-1). Au final, les protégés de la présidente Karine Reuter terminent à la 7e place de la BGL Ligue, assez loin de l’objectif européen affiché en début de saison.

Le trophée qui change tout ?

Oui mais voilà, la victoire en finale est passée par là, apportant enthousiasme, joie et fierté du côté de la capitale. « C’est un vrai bonheur de décrocher la Coupe du Luxembourg, quatre ans après la dernière. Nous avons vécu une année compliquée, avec un classement qui n’était pas à la hauteur de nos ambitions en début de saison. Mais tout le staff et les joueurs ont su tirer le maximum du parcours en Coupe et ont réalisé une grande finale face à Dudelange », déclare ainsi la présidente. De quoi donner un vrai de coup de fouet aux ambitions et à l’intersaison du Racing ? Le club a déjà annoncé la signature de Mickaël Garos, l’expérimenté défenseur et ex-milieu de terrain du Swift Hesperange. Un transfert qui donne le ton et montre que les dirigeants ont bien l’intention de viser toujours la même catégorie : le haut du classement et rien d’autre. « Les ambitions à l’intersaison restent les mêmes que celles fixées l’été dernier avec Iliès Haddadji. Nous avons la volonté de rester compétitifs, de pérenniser le club dans le haut du classement de la BGL Ligue afin d’être parmi les qualifiés pour l’Europe chaque année. Le Racing reste attractif pour les joueurs et nous saurons choisir les bons éléments pour nous permettre de réaliser une meilleure saison l’année prochaine », résume Karine Reuter.

Avant d’étoffer l’effectif, il faudra trouver le coach pour mener à bien le projet (nous ne connaissons pas encore son nom à l’heure où nous écrivons ces lignes), Jeff Saibene ayant jeté l’éponge pour des raisons personnelles, affirmant avoir « d’autres priorités », familiales notamment. Ce dernier ne s’est jamais très bien adapté à la BGL Ligue et cela s’est sûrement ressenti. Le défi, loin d’être évident, est donc désormais de trouver le profil qui pourrait s’inscrire dans la philosophie du club et serait capable de satisfaire ses ambitions. La personne idoine sur le banc, les renforts nécessaires sur le terrain, autant dire qu’Iliès Haddadji, le directeur sportif, ne sera pas en vacances tout de suite. Mais c’est plutôt bon signe… Pour de bon, la Coupe a redonné du souffle au Racing.

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