Sébastien Grandjean : « on naît entraîneur »

Nous avions prévu une vingtaine de minutes d’entretien : il y aura finalement eu une heure de discussions. Car Sébastien Grandjean, Dribble d’Or du meilleur entraîneur de 2021 en BGL Ligue a des choses à dire, et ne se cache pas derrière des belles paroles. Pour l’entraîneur de 51 ans, vainqueur du championnat l’an passé, ce métier, comme il le dit lui-même, était fait pour lui.

Question vague, question conne : qu’est-ce qu’un bon entraîneur ?

Un bon entraîneur, c’est quelqu’un qui est convaincu de pouvoir amener quelque chose. On parle souvent de philosophies de jeu, mais il faut simplement savoir en soi qu’on peut apporter quelque chose. On peut amener un plus aux joueurs, individuellement, le tout dans un projet collectif, puisque le but est de gagner ensemble. Mais ce principe me parait nécessaire pour commencer. Il faut avoir des convictions, tout en étant capable de les adapter à la situation, aux joueurs, ou au club où l’on est. On n’entraîne pas le Fola comme le Standard de Liège, etc… Il faut avoir une certaine élasticité et ne pas être trop carré, car c’est très difficile si on part sur cet entêtement. Donc oui, avec des convictions, et en étant flexible on part avec des bonnes bases. Après, les résultats vont décider de votre talent ou non, c’est comme ça.

Vous avez commencé à travailler il y a vingt ans, au FC Jeunesse Arlon. À 31 ans, donc, ce qui est très jeune. Comment cela s’est-il fait ?

J’ai toujours été convaincu que je serais coach. Pour anecdote, quand j’ai rencontré mon épouse, je lui ai dit « Aujourd’hui je joue au foot, et demain je serais entraîneur. C’est à prendre ou à laisser ». Elle a pris, et elle est toujours là alors qu’elle n’est pas foot du tout. À 12 ans, j’avais analysé le match des Belges contre l’Argentine au Mondial 1982 : comment ils avaient éteint Maradona, etc etc…

Ça vient de famille ?

Pas du tout. Je ne sais pas comment ça s’est fait. J’ai ça dans la peau, tout simplement. Ma famille est très foot, j’ai baigné dedans, mais personne n’avait cette manière d’analyser les choses.

D’accord. Et votre arrivée au poste d’entraîneur donc ?

J’étais joueur au Lorrain Arlon, et je me suis pris la tête avec l’entraîneur, violemment. J’ai donc décidé d’arrêter. La Jeunesse, qui jouait une division en dessous m’a demandé si je ne pouvais pas venir dépanner en tant que joueur. J’ai accepté, et petit à petit, j’ai proposé ceci, cela, et de fil en aiguille je suis devenu entraîneur. J’ai pris la décision de ne prendre que des jeunes, du Lorrain Arlon, et lors de ma deuxième année, on a été les premiers champion belge dans toutes les divisions confondues, en mars, avec des gamins.

Donc vous avez toujours eu la fibre entraîneur ?

Oui, clairement. Je ne sais plus qui a dit « On naît entraineur », mais je suis absolument d’accord avec ça. On ne le devient pas.

Cette phrase, précisément : peut-elle expliquer certains échecs ? Je pense à d’anciens joueurs qui prennent le poste dans leur club, et qui ne sont pas nécessairement faits pour ça…

Je pense, oui. Ils ont vécu dans le football, ils ont une grande expérience dans le domaine, mais ils n’ont pas nécessairement l’analyse. Et aussi, à l’heure actuelle, pour être entraîneur, il faut avoir beaucoup d’humilité, et c’est tout un travail d’équipe. Tout seul, on n’arrive plus à rien aujourd’hui. À l’époque, c’était faisable, mais aujourd’hui, c’est absolument impossible. La prépa physique, l’analyse vidéo… Tout ça fait que c’est un tout. J’estime qu’aujourd’hui, le travail consiste plus à être dans le management que l’entraîneur dans le sens tactique. C’est non-négligeable.

Avez-vous des préceptes de jeu solidement ancrés, ou êtes-vous prêt à les changer en fonction de l’effectif, de la situation, etc ?

Je suis convaincu d’une chose : j’aime avoir le ballon et que mon équipe joue. J’ai toujours été amoureux des joueurs techniques. J’étais un joueur courageux, dur sur l’homme, qui s’arrachait pour les autres, mais j’étais toujours admiratif des joueurs techniques, car malheureusement je n’avais pas ces capacités. Mais oui, j’aime le beau jeu, donner du spectacle. Mais il y a la réalité des résultats, et quand les deux ne sont pas associés, il faut commencer à réfléchir. Cela peut chambouler non pas l’amour du jeu, mais comment on va y arriver, car la finalité c’est de gagner. Et ça peut prendre le dessus sur la manière, ce qu’il faut embrasser. Le but au final, c’est de l’emporter. Aussi, il faut savoir où tu entraînes : si t’es à City et qu’un joueur est blessé, c’est pas bien grave vu le banc, et tu peux donc garder ton système en place. Au Fola, si je perds un cadre… je dois faire entrer un joueur moins expérimenté. Il faut alors réfléchir à changer des trucs. Encore une fois, le but est de gagner. Si on l’emporte, c’est plus facile d’apprendre. Donc, parfois, il faut savoir être plus défensif, jouer contre nature, c’est vital.

Pensez-vous donc qu’il soit nécessaire de s’adapter à l’adversaire, ou faut-il coûte que coûte jouer sa partition ?

Je pense qu’il faut être intelligent. L’année dernière, nous avions une équipe dominatrice, qui jouait très haut, techniquement très propre. On avait un attaquant qui marquait comme il respirait, des joueurs qui se sont parfaitement intégrés, tout roulait. On ne remettait pas en question notre jeu. On a pensé qu’on pouvait continuer dans cette voie cette saison, et on a immédiatement pris une claque énorme en Coupe d’Europe. À la fin du match à Gibraltar, quand on est revenu, j’ai parlé au staff et j’ai dit « On doit changer ». On a délaissé le 4-3-3 pour un 4-4-1-1 avec un bloc plus bas, et on a gagné à Soligorsk et contre Linfield. Le match contre Almaty, j’ai pensé qu’on pouvait rejouer plus haut, et on prend une claque 1-4.

Vous estimez avoir fait une erreur ce jour-là ?

Oui. J’ai pensé l’équipe redevenue celle de l’an passé, et prête à refaire ça. C’est comme ça, on s’est trompé. On ne saura jamais ce qu’il se serait passé autrement. Il ne faut pas avoir peur d’accepter qu’on a fait des erreurs, c’est vital. Et donc, dans le comparatif de cette année, on doit être plus intelligent, discipliné, rigoureux aujourd’hui. Quand on n’a pas les moyens, il faut les idées. Et il faut aussi que les joueurs adhèrent. C’est une collaboration. Ce mot revient toujours dans mon discours, car c’est d’une importance primordiale. Je donne un plan de jeu, et on en parle avec le groupe. Il faut une adhésion. Il faut leur donner la parole. C’est fini l’entraîneur qui est au-dessus et qui décide de tout. Il faut construire la personnalité du joueur, renforcer son sentiment d’estime en lui demandant son avis.

La pédagogie est-elle donc devenue supérieure à la tactique aujourd’hui ?

Oui. La psychologie, le management, le relationnel : tout ça est nécessaire aujourd’hui. Il faut connaître ses joueurs. Il faut connaître les personnalités distinctes. Si on ne la connait pas, on va au devant de problèmes. Il faut savoir quand il faut provoquer, caresser, utiliser l’humour… toujours trouver une solution pour stimuler l’intelligence du joueur. Au final, c’est de l’humain. J’ai la chance d’être kiné et travailler avec des gens tous les jours que je dois amener dans le positif. Le mental se travaille tant avec mes patients que mes joueurs. Et c’est ce mental qui nous a amené au classement où l’on est maintenant.

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Vous avez parlé de l’importance du staff plus tôt. Que vous apportent-ils, clairement ?

Tant de choses. J’ai un staff en or. On est tout le temps en relation. Je suis déjà arrivé ici un lundi en disant « Je ne sais pas comment on va le faire, on ne va pas y arriver ». Alors on se pose, on discute, on construit la semaine, et arrivé le vendredi ou le samedi, je suis sûr qu’on peut le faire. On tente, et parfois, on se trompe, et on sait toujours le reconnaître. Admettre ses erreurs, c’est tout de suite s’améliorer. Les cacher, les refouler, vont les faire revenir. Dire « T’as été mauvais » aux joueurs est capital. Car ils vont le comprendre, l’accepter, et par conséquent essayer de s’améliorer. Il faut dire les choses. Tout le reste est contre-productif.

Il y a toujours dans le football, en particulier entre entraîneurs et joueurs un décalage d’âge, qui ne fait que grandir avec le temps. Comment gère t-on un tel aspect sans rentrer dans l’incompréhension totale d’un monde qui évolue fort rapidement ?

Il pourrait y avoir un décalage si on est trop obtus et fermé à la nouveauté. Prenons le téléphone. Si je me mets à dire « Pas de portable dans le vestiaire », le joueur va se dire « Mais il nous fait chier lui… ». Je ne fais pas aux autres ce que je n’aimerais pas qu’on me fasse. Moi, je n’aime pas qu’on m’embête, donc j’évite de le faire aux autres, en particulier pour des bêtises. Toutes ces distractions, ça ne m’intéresse pas. Ce que je veux c’est que quand je parle ou que l’on bosse, c’est concentration totale. Quand c’est fini, tu fais ce que tu veux. D’une certaine manière, c’est déjà dire « j’accepte ». La musique, la communication… Je m’en fous. Si certains veulent chanter, s’isoler, prier, qu’est-ce que peut me faire ? Vas-y, fais ce que t’as à faire. Donc le décalage ne se fait pas vraiment. Je pourrais le créer, mais je ne le veux pas. La seule chose qui compte, c’est les règles. Si tu les respectes, fais ta vie.

Vivez-vous football, ou savez-vous décrocher ?

Je dis toujours à mes filles « Vivez les choses à 100%. Si vous sortez, sortez à 100%. Si vous bossez, 100%. ». J’essaye de faire la même chose. Quand je sors avec des amis, je ne monopolise pas la conversation sur le Fola. Je suis avec mes amis, on n’est pas là pour ça. Là, je décroche. Par contre, tout seul, je suis dedans tout le temps. Dans mon bureau, en bagnole, c’est foot. Je me réveille en pleine nuit avec l’équipe. Et c’est le cas de plein de coachs.

Sur quoi avez-vous évolué au fil du temps en tant qu’entraîneur ?

L’assurance. Sûr de soi ne veut pas dire qu’on va gagner. Cela veut dire qu’on va bosser et qu’on va emmener tout le monde vers quelque chose. Et je ne doute plus de ça. Plus le temps passe, plus je suis sûr de moi. C’est quelque chose qui se construit. Et aussi le détachement avec les joueurs. Avant, je pense que j’aurais plus serré la vis. Maintenant, je fais confiance, et tu assumes les conséquences si tu n’as pas été bon. Tout le monde est important, mais nul n’est indispensable. Et enfin, la compréhension du football, logiquement, s’améliore. Cela s’appelle l’expérience.

Avez-vous des sources d’inspirations ?

Ce qui est certain, c’est que je n’invente rien. Je regarde, je regarde, je regarde. J’aime beaucoup les gens qui créent, à l’opposé de ceux qui détruisent. Dans le football, le plus facile est de détruire.

Donc Guardiola, Bielsa…

Guardiola, oui. Bielsa, c’est très compliqué. Je suis allé à un exposé avec lui, bon… Il est fou. Il est pas tout seul dans sa tête. Pour moi, d’abord, c’est Wenger. Le jeu mis en place à Arsenal était extraordinaire. Ce qu’il faisait faire à ses joueurs, c’était exceptionnel, et les résultats ont suivi. J’aime aussi beaucoup l’aspect tactique d’un Goethals, d’un Tomislav Ivic, c’est aussi très intéressant, car ce sont des gens qui ont laissé quelque chose. Et après, il y a évidemment Guardiola. Mais lui, c’est à l’extrême. Il est battu de par ses principes parfois. Avec un peu de recul, certaines rencontres, il ne les perdrait pas. Nul n’est invincible. D’ailleurs, quand Guardiola se plante, je suis content, je me dis que je peux aussi perdre des matchs (rires) !

Ce titre, l’an passé, à quel moment vous êtes vous dit que c’était possible ?

Au fil des résultats. Quand on joue les grosses équipes et qu’on commence à les battre relativement facilement, et que les autres perdent des points et se mangent entre eux… Forcément, on y pense. Mais aussi, la qualité du jeu produit tant en matchs qu’à l’entraînement me donnait vraiment confiance. Et je sentais dans le groupe, des joueurs au staff, l’envie d’aller chercher tout ça. On a pas eu peur de se dire « On joue le titre ». C’est aussi pour cela que quand on a perdu contre Mondorf, Etzella et Rodange dans un petit laps de temps, on a réussi à remettre la gomme pour terminer le travail de manière fantastique. Tout s’est fait graduellement. Tout s’est déroulé tranquillement comme sur des roulettes. Cette année, c’est plus compliqué.

Précisément, n’est-ce pas épuisant de repartir, chaque année, et d’une certaine manière recommencer de zéro ?

Pas actuellement. Le groupe a toujours faim, ce qui est capital. Mais quand on a joué la Coupe d’Europe, avec une équipe qui la saison précédente tournait à fond et qui avait grandement changé, on n’avait plus les automatismes. On prend une claque, et on se dit « Merde, c’est dommage, avec la même équipe, on l’aurait fait ». Ça a marqué le noyau actuel, en particulier ceux qui étaient là pour le titre. Ils n’ont pas nécessairement donné leur confiance aux arrivants de suite. Des recrues qui, dans l’ensemble, venaient de division inférieure ! Il y avait un travail énorme, physiquement, ils n’étaient pas prêts. Donc oui, il faut créer à nouveau une émulation et un groupe, ce qui est usant. On devait faire une rupture, et cela demande beaucoup. Je pense qu’on est enfin arrivé à une vraie rupture avec la saison passé, mais cela a pris du temps, beaucoup de temps. Et enfin, n’oublions pas que la reconstruction, c’est dans l’ADN du Fola. C’est la philosophie du club. On ne fait pas de surenchère, on ne garde pas ceux qu’on ne peut pas payer, on ne donne pas ce qu’on n’a pas, et on forme. Je suis parfaitement raccord avec ça. Si j’étais contre, je ne serais pas là. J’aime ça, l’esprit constructeur me plait.

En effet, certains clubs au pays ont plus de moyens que vous. Comment lutte t-on contre cela ? La réalité financière ne sera t-elle pas indéniablement gagnante au final ?

(Il hésite)… Je ne pense pas. Au final, c’est le jeu qui décidera et fera la différence. Au niveau du Luxembourg, oui, l’argent intervient, mais je pense que le jeu et la qualité seront toujours le facteur clé. Maintenant, je ne me fais pas d’illusions, je sais qu’en effet ils ont plus de moyens. Mais on va lutter dans tous les cas, avec notre philosophie, nos idées de jeu, et notre envie. Hesperange, le Progrès et Dudelange ne jouent pas dans la même cour que nous, c’est sûr et certain. Le F91 nous a pris notre meneur de jeu. Le Swift, attendons de voir le prochain mercato.

Dejvid Sinani est-il parti pour des raisons financières ? Il nous a dit à nous qu’il recherchait un nouveau challenge après avoir gagné le titre au Fola…

C’est un bon discours très romantique (rires) ! Mais loin de la réalité…

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Que doit faire la BGL Ligue pour encore s’améliorer qualitativement ?

D’abord, elle doit poser un cadre uniforme de label qualité BGL. C’est à dire : ne peut pas jouer en BGL un club qui n’a pas une taille de terrain ou un éclairage adéquats. On a besoin d’un championnat avec des meilleures infrastructures. On peut le faire, il faut juste se lancer. Ensuite, je vais être clair : il y a trop d’équipes. Personnellement, je suis un adepte des play-offs. Play-off pour monter, pour descendre… Cela permettrait d’améliorer la qualité des rencontres et des joueurs dans chaque effectif, créer plus d’attractivité avec des grands matchs régulièrement, mettre en lumière la BGL Ligue. Des gens viendraient au stade, j’en suis certain. Mais il faut avoir un championnat professionnel pour ça. Le Luxembourg a les moyens financiers pour faire quelque chose de professionnel, sans pour autant que les joueurs gagnent un million. Il y a la place. Si on fait ça, ça implique plus d’entraînement, donc une meilleur fraîcheur physique. Donc on est plus compétitifs en Europe. Donc on va dans les poules, donc il y a de l’argent, donc du public, donc des sponsors, etc…

Tout ça, on est d’accord avec vous. Mais quel est le frein à vos yeux ? Pourquoi est-ce que ça ne se fait pas ?

Je ne sais pas.

Cela doit-il venir de la part de la Fédération ?

J’ai un grand respect pour la FLF vis-à-vis de tout ce qu’ils ont fait pour la sélection. C’est du très beau boulot. Mais tout ça a été fait en oubliant un peu le championnat national. Je ne pense pas qu’il y ait une volonté de ne pas le faire. C’est juste que l’on ne s’en occupe pas assez. On fait de la politique de grand-père : « Ça fonctionne comme ça, c’est très bien, pourquoi changer » ? Sauf qu’au final, on se retrouve avec 50 spectateurs dans un match entre le Racing et le Fola. Est-ce que c’est normal qu’un samedi, un choc du haut de tableau se joue devant 50 personnes ? C’est la mort du foot. C’est déprimant. Quand on voit tout le travail mis en place partout, c’est dur à voir. Il faut donc le structurer, ce qui n’est pas si compliqué. Mais il faut avoir la volonté de le faire. Je ne sais pas si c’est le cas aujourd’hui. Manifestement non, puisqu’il ne se passe rien.

Estimez-vous qu’en tant qu’entraîneur au Luxembourg, vous partez de facto avec une image négative qui vous colle à la peau ?

Ce n’est pas une image négative, j’en suis certain. Mais la BGL Ligue n’est pas toujours prise au sérieux. On peut regarder notre championnat et se dire « Ouais bon, c’est le Luxembourg hein »… Et le fait de ne pas être professionnel joue énormément sur l’image des gens. On reste dans la catégorie amateur, pas très sérieux. Regardez Hadji : pour en avoir parlé avec des dirigeants d’un club de D1 Belge, tu sens que les mecs sont freinés par le fait qu’il ait fait tout ça ici. Alors que, je vous le garantis, Zachary, c’est une garantie de 10 à 12 buts en une saison en Belgique, ce qui est déjà excellent.

Que représente ce titre de meilleur entraîneur pour vous ?

Avant tout, un grand merci pour cette initiative. Ce genre d’évènements permet de mettre en lumière le boulot de tout le monde ici, et c’est primordial. Pour ce qui est du trophée : c’est très agréable, évidemment. Maintenant, je ne vais pas m’enflammer. Ce titre ne serait pas que le mien. Cela signifierait que nous tous ici, nous avons très bien travaillé. Pour moi, c’est le plus important de tout. À 35 ans, un titre comme ça, ça te fait kiffer, tu te dis que t’es lancé : « Dino Toppmoller est au Bayern, moi je vais rejoindre Dortmund ». À 51 ans, je sais que le Borussia ne va pas m’appeler, c’est clair et net. Pas parce que je ne sais pas entraîner, mais parce que je ne parle pas allemand (rires) !

Entretien réalisé par Tendaï Michot et Julien Sins

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