Il y a 8 ans, la France plongeait dans l’horreur des attentats du 13 novembre

Le vendredi 13 novembre 2015, une série de fusillades et d’attaques-suicides revendiquée par l’organisation terroriste Daech venait frapper Paris et Saint-Denis, causant la mort de 131 personnes et en blessant 413. Retour sur une nuit d’horreur.

Huit ans après, les attentats du 13 novembre 2015 sont encore bien présents dans les esprits, et même dans la chair, de ceux qui furent liés de près ou de plus loin à cette nuit d’horreur. Pourtant c’est dans l’insouciance et la fraicheur humide d’une soirée de novembre, que débute une nuit parisienne a priori comme tant d’autres, que ce soit dans la salle de concert du Bataclan, au restaurant Le Petit Cambodge, ou au Casa Nostra, au bistrot Le Carillon, ainsi qu’à la brasserie Café Bonne Bière et au bar La Belle Équipe.

Le Stade de France accueille lui un duel entre les deux meilleurs ennemis du football européen, la France et l’Allemagne, qui s’affrontent en match amical sous les yeux du président français François Hollande. A 21h20, le premier commando terroriste composé de trois hommes entre en action au Stade de France. Les trois terroristes munis de ceintures d’explosifs se font exploser aux abords de l’arène dionysienne, faisant une victime et une dizaine de blessés. Point de départ d’une nuit d’horreur.

Le Bataclan, piège mortel

A 21h25, les 10e et 11e arrondissements parisiens sont à leur tour pris pour cibles, lorsque trois terroristes, Brahim Abdeslam, 31 ans, Chakib Akrouh, 25 ans, et Abdelhamid Abaaoud, 28 ans, tirent à la Kalachnikov sur les terrasses du restaurant Le Petit Cambodge et du bistrot Le Carillon. Brahim Abdeslam fera ensuite exploser sa ceinture d’explosifs dans un café du boulevard Voltaire. Ces fusillades causent la mort de trente-neuf personnes et font trente-deux blessés graves. Plus de 400 coups de feu ont été tirés en 20 minutes et 116 cartouches de kalachnikov seront retrouvées sur les lieux.

A 21h40, un troisième groupe de terroristes fait irruption au Bataclan. Pendant une vingtaine de minutes, les trois hommes, assassinent froidement les spectateurs, un par un, cherchant également à abattre les membres du groupe Eagles of Death Metal, en concert ce soir-là. La salle de spectacle va se transformer en véritable bain de sang, où 90 personnes perdront la vie avant que les forces de police de la BRI ne donnent l’assaut à 0h18.

Deux noms reviennent rapidement dans l’enquête qui suit les massacres du 13 novembre: Abdelhamid Abaaoud et Salah Abdeslam. Le premier est déjà bien connu des services de police antiterroriste, après que son nom soit apparu dans plusieurs dossiers liés au terrorisme islamiste. Il est notamment impliqué dans les attentats déjoués à Verviers en janvier 2015 et la même année, dans l’attentat du train Thalys. Accusé d’être le commandant opérationnel des attentats, il parvient à prendre la fuite avant d’être localisé à Saint-Denis le 18 novembre, et d’être tué lorsque son complice Chakib Akrouh se fait exploser avec une ceinture d’explosifs, alors qu’une opération policière était en cours pour les interpeller.

L’autre terroriste activement recherché est alors Salah Abdeslam. Faisant parti d’un des commandos terroristes, il est censé lui aussi se faire exploser, mais sa ceinture étant défectueuse il ne parvient pas à concrétiser son plan. Deux complices viennent alors de Belgique pour l’exfiltrer. Salah Abdeslam va ensuite se retrancher dans le quartier de Forest, puis à Molenbeek Saint-Jean, où il sera interpellé le 18 mars 2016 après une cavale de 125 jours.

Seul survivant des commandos du 13 novembre, Salah Abdeslam sera jugé ainsi que 19 autres accusés (dont 6 jugés en absence) lors du procès des attentats qui s’est tenu du 8 septembre 2021 au 29 juin 2022. La plus grande audience criminelle jamais organisée en France débouchera sur deux condamnations à la prison à perpétuité : celle de Salah Abdeslam (perpétuité incompressible) et également celle de Mohamed Abrini, logisticien des attentats et également impliqué dans les attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles. Les 13 autres accusés présents écoperont de 2 à 30 ans de prison.


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