Aldin Skenderović : « Voir mes amis avec un autre maillot, ça va faire bizarre »

Arrivé cet été dans les valises de Carlos Fangueiro aux côtés de Charles Morren et Dejvid Sinani, Aldin Skenderović retrouve le F91 dimanche, à Dudelange (16h).

Quelle est la première chose qui va te faire bizarre en revenant à Dudelange ?

De jouer sur ce terrain mais comme visiteur. Voir mes amis avec un autre maillot que le mien, ça va faire bizarre.

Tu ne vas pas te tromper de vestiaire au moins ?

Non, sûrement pas (rires).

Vous avez lancé le match, avec tes anciens coéquipiers ? Vous vous chambrez déjà ?

Non, franchement, on n’a pas trop parlé. C’est plus intéressant de ne pas se parler et d’attendre de se voir au stade dimanche. C’est une équipe avec beaucoup de qualité, ça va se jouer sur des détails.

Le Swift est déjà ton sixième club. Pourquoi bouges-tu aussi souvent ?

Si on regarde ma carrière, j’ai réellement commencé en Promotion d’Honneur avec Pétange. On est monté immédiatement. Après, je suis parti à Elversberg, où j’ai beaucoup appris. À Niederkorn, je suis encore passé à un niveau supérieur, ce qui m’a permis de signer dans de meilleurs clubs, Dudelange et Hesperange. À 26 ans, je suis dans le meilleur projet du Luxembourg, c’est le pic de carrière que tu peux faire ici.

Qu’est-ce qui te change le plus par rapport à Dudelange ou à tes clubs précédents ?

La grande différence, c’est la concurrence. Il y a toujours un ou deux mecs derrière toi, prêts à jouer. Si tu fais deux ou trois mauvais matchs, c’est pratiquement fini pour toi. Il y a quarante joueurs, c’est très compliqué à gérer pour le staff mais aussi pour nous, les joueurs. Il faut toujours être à 100%. À Dudelange, c’était différent, même si tu faisais un mauvais match, tu pouvais garder ta place.

Tu jouais avec Samir Hadji à Dudelange. Tu aurais préféré qu’il vienne avec vous à Hesperange pour ne pas avoir à l’affronter dimanche ?

Oui, je préférerais jouer avec lui plutôt que contre lui, c’est certain (rires). Je m’entends très bien avec lui, je le respecte beaucoup comme joueur et je respecte ses années de travail. Je connais bien ses qualités, je sais très bien comment il fonctionne et lui sait aussi comment moi je fonctionne. On est prêt pour cette rencontre, ça va être un duel intéressant.

Vous ne survolez pas – encore – la BGL Ligue. Ça s’explique par un temps d’adaptation encore nécessaire ou par l’homogénéité du championnat ?

À mon avis, c’est un mélange des deux. Il y a un nouveau coach, de nouveaux joueurs, ça fait beaucoup de changements pour le club. Certains joueurs sont apprennent encore à appréhender les méthodes de travail de l’entraîneur. C’est un championnat vraiment spécial, tout le monde peut battre tout le monde. On veut être la meilleure équipe du Luxembourg et on cherche à trouver notre constance pour gagner tout le temps, c’est ce qui nous manque.

« Je peux être une bonne option
pour la sélection. »

ALDIN SKENDEROVIĆ, DÉFENSEUR SWIFT HESPERANGE

Tu avais marqué contre le Swift lors du match retour la saison dernière, au mois d’avril. Tu vas célébrer si tu marques dimanche ?

J’ai beaucoup de respect envers toutes les personnes qui travaillent à Dudelange, comme Gerry Schintgen et Manou Goergen, avec qui j’ai une très bonne relation. Maintenant, je joue pour le Swift, donc si je marque, bien sûr que je dois fêter mon but, mais dans le respect.

Tu as connu cinq clubs au Luxembourg, qui font aujourd’hui partie des meilleures équipes de BGL Ligue. Crois-tu encore, à 26 ans, à un avenir dans le monde pro à l’étranger ?

Je suis toujours ouvert. Ici, c’est vraiment difficile de trouver mieux qu’au Swift, tant au niveau financier que footballistique. Bien sûr, ça peut changer très vite si je fais vraiment une très bonne saison. En plus, jouer les tours de qualification de Coupe d’Europe est une très bonne vitrine. Ça va vite dans le football, c’est allé vite pour Sébastien Thill et d’autres qui sont passés ici, donc je suis toujours ouvert.

Edvin Muratović vient d’être rappelé en sélection. Toi, tu y crois encore ?

Je suis content pour Edvin. Pour ma part, il faut analyser la situation. Pour l’instant, je ne suis pas appelé par Luc Holtz. Il est en fin de contrat et on ne sais pas encore s’il va prolonger, donc on ne connaît pas encore le futur. Si je suis sélectionné, je donnerai tout pour mon pays. Je suis en bonne forme, donc je suis encore sélectionnable et je peux être une bonne option pour la sélection.

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