Hesperange n’a plus le choix

Ce soir, sur les coups de 20h, Hesperange aura 90, voire 120 minutes pour retourner une situation compliquée (défaite 1-3 à l’aller contre Struga). Dernier espoir de voir un club luxembourgeois en phases de poule, le Swift devra produire une performance de bien meilleure qualité que la semaine passée.

Il y a eu de l’humour, avant tout. Ainsi, lorsqu’on interrogeait le responsable presse d’Hesperange sur le nombre de supporters qui seront présents ce soir au Stade de Luxembourg, Carlos Fangueiro, un brin malicieux, a annoncé « 7000 personnes » avec un sourire et un clin d’oeil. De quoi faire rire l’audience et détendre une atmosphère qui, pourtant, doit tout de même être assez pesante. 

Un groupe pas habitué à la défaite

Car Hesperange sort de deux défaites consécutives, tant en Macédoine qu’à Pétange. « Les défaites, ça perturbe toujours, surtout pour un groupe qui n’a pas été habitué à perdre des matchs » concède le technicien, avant de rappeler la motivation toujours intacte de ses gars. « J’ai des hommes dans le groupe qui sont sérieux, savent oublier les défaites, et qui m’ont déjà montré une envie énorme de passer ce tour ». Un groupe qui a pourtant failli la semaine dernière, et s’est mis dans une situation assez périlleuse au moment de jouer ce match retour. Et la défaite concédée sur la pelouse de Pétange dimanche dernier n’a sûrement pas dû aider. Questionné sur une première mi-temps totalement ratée contre Struga, Carlos Fangueiro en profite pour expliquer, selon lui, ce qui n’a pas fonctionné ce jour-là. « Une première mi-temps pas assez agressive, déjà. Nous avons perdu beaucoup trop de duels. On n’a pas nécessairement profiter des demis espaces que l’adversaire nous laissait parfois. J’espère qu’on saura corriger tout cela, et il faut se rappeler de la deuxième mi-temps, qui a été bien meilleure », avant de se projeter sur le match à venir : « Ils vont venir ici de la même manière, avec sûrement un profil un peu plus défensif, vu qu’ils ont deux buts d’avance au moment de débuter ».

90 minutes pour rêver

La solution pour renverser une montagne ? La confiance, déjà. Un point sur lequel l’entraîneur ne doute pas un instant, persuadé que « tout le monde dans ce groupe veut passer ce tour et est prêt à s’arracher ». Un avis partagé par Dominik Stolz, buteur en Macédoine et présent en conférence de presse : « Tout le monde est conscient que demain est une finale, et qu’il faut tout faire pour continuer l’aventure européenne. Il faut oublier ces deux défaites et être à la hauteur de cette occasion qui ne se présente pas tous les jours ». 

 Les choix tactiques ensuite. Le technicien, qui voit son effectif assez large comme « une chance, puisque j’ai plusieurs options de disponibles », et qui a affirmé « ne pas avoir encore décidé qui sera le gardien titulaire », pourra en revanche compter sur Alioui, qui devrait pouvoir « jouer une heure ». Une aubaine pour Fangueiro, qui a parlé longuement des qualités de son attaquant. « C’est un joueur qui peut faire la différence, quia beaucoup d’expérience, une superbe qualité technique, et il a une qualité de frappe assez dingue. Donc oui, je suis content de pouvoir m’appuyer sur lui de nouveau »

Et aussi, ce satané réalisme qui fuit tant le Swift depuis le début de la compétition. « Sur le plan des automatismes, il y a peut-être encore un peu de travail sur les mouvements lors des coulissements, mais dans l’ensemble, je suis satisfait. C’est surtout le réalisme qui nous a manqué jusqu’à présent… Si on réussissait à mettre au fond ne serait-ce que la moitié de nos occasions, les choses seraient plus faciles ».

Et enfin, la mentalité. Car Hesperange le sait : en ne répondant pas comme lors du match aller au combat physique et l’intensité mis en place par Struga, l’aventure s’arrêtera là. Ainsi, Fangueiro l’assure, l’idéal « serait  de rentrer fort et marquer tôt ». En prenant la rencontre par le bon bout, le club luxembourgeois pourrait en effet installer le doute face à un adversaire qui, avec tout le respect possible, n’a rien d’un ogre. Réalisme, confiance, détermination et absence d’erreurs individuelles : sur le papier, cela semble assez simple. Mais il faudra attendre ce soir, et le match d’Hesperange pour savoir si les leçons ont été retenues, et si, « le rêve », toujours selon Carlos Fangueiro, peut continuer ou s’achever brutalement.

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