Guerre en Ukraine : quel bilan après un an de conflit ?

Vendredi 24 février, cela fera déjà un an que le conflit entre la Russie et l’Ukraine a éclaté. 365 jours après, quel bilan humain tirer de cette guerre lancée par le pays de Vladimir Poutine ?

« La première victime d’une guerre, c’est toujours la vérité ». Cette citation datant de 1916 de Philip Snowden, homme politique britannique, est toujours d’actualité plus de 100 ans après. Car du côté russe comme ukrainien, si on veut bien estimer les pertes adverses, on devient plus prudent lorsqu’il s’agit d’évaluer le sien. Quand Kiev évoque un bilan de 140 000 morts dans l’armée russe, les communicants de Moscou font eux état de 6000 victimes dans leurs rangs…Concernant le bilan dans les Forces armées ukrainienne (Zbroyni syly Ukrayiny), l’Etat-major évoque le chiffre de « 10 000 à 13 000 » pertes.

Un autre bilan à prendre en considération, et peut-être finalement le plus fiable, est celui effectué par les responsables américains du Pentagone en novembre 2022. Selon ces derniers, jusqu’à 100.000 soldats russes et 100.000 soldats ukrainiens seraient morts ou blessés au combat. Des chiffres qui englobent donc victimes et blessés, ce qui change naturellement grandement la donne… Même la Norvège s’est essayée à un bilan en estimant les pertes russes à 180 000 morts ou blessés. Finalement le ministère des Armées norvégien a ensuite nuancé ces chiffres, « fondés sur des estimations et des hypothèses » étant « incertaines » et devant « être prises avec réserve ».

Un enjeu trop stratégique pour être dévoilé

Les chiffres des blessés et tués au combat sont donc un enjeu de propagande en temps de guerre, comme on a pu le voir dans de précédents conflits. Mais les spécialistes militaires s’accordent à dire que dans ce genre d’opérations militaires, il y a « un tué pour trois blessés ». Le bilan est donc encore plus difficile à comptabiliser si l’on prend en compte le fait que l’on ne connaissant que partiellement les ressources disponibles à la base par chaque corps d’armées, dans un camp comme dans l’autre.

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