Le golf face au défi écologique ? 

C’est un sujet qui revient encore et encore sur le tapis. Le golf serait une catastrophe écologique et environnementale. Face à cette position particulièrement tranchée, tentons de démêler le vrai du faux pour savoir si cette discipline est réellement si destructrice. 

Bien malgré lui, le monde du golf a été sous le feu des projecteurs ces dernières années, dans un climat de plus en plus focalisé sur les impacts écologiques de tout un chacun. Mais la réalité est-elle à la hauteur du matraquage médiatique que subit le monde du golf ? Décryptage.  

Problématiques et solutions 

Avant tout, il s’agit de tordre le cou à l’idée que la création d’un golf perturbe l’écosystème. S’il est évident que la faune existante est ébranlée au moment de la création, il ne fait aucun doute que les arbres, buissons et paysages seront ensuite bien entretenus, ramenant ainsi une nouvelle vie animale et végétale. En ce sens, on peut dès lors affirmer que la création d’un golf, plutôt que de mettre un écosystème en péril le modifie simplement, et qu’il peut alors prospérer dans un nouveau cadre. 

La durabilité étant à juste titre au premier plan des problèmes mondiaux, la chasse aux ressources renouvelables se poursuit alors que le monde entier recherche des options plus efficaces et durables. Dans cet esprit, les terrains de golf sont sous le feu des projecteurs quant à leur consommation d’eau. Certaines estimations vont ainsi jusqu’à dire que les terrains utilisent environ 130 000 gallons d’eau par jour durant les mois d’été. 

À une époque où le changement climatique remet en cause la disponibilité de l’eau, cette consommation excessive donne matière à s’interroger. Bien sûr, il existe des mesures que les cours peuvent prendre pour tenter de réduire leur consommation. Mais nul besoin d’être naïf : la nécessité d’arroser de grandes surfaces d’herbe pour garder les greens en bon état sera toujours présente. L’an dernier, une polémique avait d’ailleurs vite pris de l’ampleur : alors que les mesures de restriction d’eau se multipliaient, les golfs bénéficiaient d’une dérogation pour arroser leurs terrains. Privilège compréhensible pour la survie des différents parcours, mais forcément malvenu à une époque où la gestion des denrées est devenue vitale. Une solution pourrait ainsi provenir de l’installation de systèmes centralisés munis de sondes pilotées par informatique qui se déclenchent en fonction des besoins mesurés et en tenant compte de la météo, permettant ainsi d’annuler un arrosage si des précipitations sont annoncées dans les jours à venir. 

Autre problème majeur d’un terrain de golf d’un point de vue environnemental : l’utilisation de produits chimiques nocifs. L’herbe doit être entretenue à un niveau très élevé impliquant l’utilisation de pesticides, désherbants et engrais, qui peuvent tous être nocifs pour la nature. Un constat néanmoins tempéré par les évolutions de ces dernières années, avec une utilisation de plus en plus rare d’insecticides, qui sont aujourd’hui bien plus ciblés que par le passé. 

Autre motif d’inquiétude : l’empreinte carbone. Une étude a révélé que celle d’un terrain de golf est près de dix fois plus élevée que celle d’une personne moyenne. Cela est principalement dû au niveau de soin requis pour le cours, y compris la tonte, la fertilisation et l’entretien continu. L’éclairage et les autres besoins électriques peuvent également peser lourdement sur l’empreinte carbone d’un parcours. Un constat qui a poussé de nombreux golfs à chercher à s’améliorer dans le domaine. Certains ont même affirmé avoir un objectif de neutralité carbone. Nous arrivons peut-être alors au point où l’on peut prétendre que le choix du terrain de golf par le joueur peut avoir un impact vraiment significatif sur l’environnement.  

Conscient du souci écologique posé par les parcours, le golf ne peut rester inactif face à la situation. Si l’extrémisme de certains appelant simplement à mettre fin à cette discipline prête à sourire, il y a néanmoins possibilité d’agir. Tous les golfs ne sont pas des ennemis de la nature, et une simple réflexion pour les mener vers une vision plus écologique a déjà été mise en place. Reste maintenant à la confirmer, en profitant des innovations d’ici et d’ailleurs pour continuer de savourer des swings dans un sentiment de quiétude. Le mouvement semble déjà en marche : reste maintenant à le maintenir. 

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