TOP 20 des dirigeants qui façonnent le foot luxembourgeois (5-4)

Personnages emblématiques du football grand-ducal, ils sont dans la lumière ou dans l’ombre de leurs joueurs ou leur staff. Mais toutes et tous ils font le paysage du ballon rond au Luxembourg. 20 dirigeants et dirigeantes qui participent à la montée en puissance du sport le plus populaire de notre pays, et sur lesquels il faudra encore compter à l’avenir pour le faire entrer dans une nouvelle dimension.

Critères d’évaluation :

Identité 
Il s’agit de la « culture club » ou « culture entreprise », prenant en compte le développement de la marque (nombre d’abonnés, histoire) la gestion financière du groupe, les investissements (économiques ou humains) et leurs retombées, et les idées véhiculées ou incarnées.

Rayonnement
National ou international, ce critère tient compte de la médiatisation, y compris la présence du club sur les réseaux sociaux, la publicité, et toutes les formes de déclinaisons de la marque (produits dérivés, équipes réserves, business club, évènements, partenariats, vente de billets, recrutement)

Performance saison 2023-2024
Sont évalués ici les résultats et perspectives d’atteinte des objectifs de l’équipe fanion, le nombre de licenciés et joueurs actifs (c’est-à-dire qui ont participé à au moins une rencontre depuis le début de la saison), ou encore la croissance. La longévité du dirigeant (durée d’activité au même endroit ou au même poste) est également un facteur pris en considération dans l’évaluation.

5e Karine Reuter – Racing Union Luxembourg

Cette notaire officiant au Grand-Duché depuis 17 ans présente également une émission dédiée à la vulgarisation du droit. À 54 ans, elle assure en outre les fonctions de présidente du Racing depuis 2016 mais aussi présidente de la Ligue depuis 2020.

La présidente de la LFL fait partie du paysage du football national depuis un bon moment. Connue pour ses prises de positions fortes (la dernière en date concernant les infrastructures du club où elle a obtenu ce qu’elle demandait auprès de la ville de Luxembourg), Karine Reuter, première femme présidente de BGL Ligue est également à la tête d’un club qui présente la meilleure équipe féminine du pays. Son Académie dont la qualité n’est plus à prouver chez les jeunes, et le nombre important de licenciés (1020) ne doivent cependant pas faire oublie les difficulté de l’équipe fanion, avec beaucoup de changements dans l’effectif l’été passé qui ont forcément des conséquences sur les performances sportives.

4e Paul Philipp – FLF

Doit-on encore présenter le président de la FLF indéboulonnable depuis 2004, ancien joueur professionnel (13 ans en Belgique) et international luxembourgeois (54 sélections), sélectionneur des Roud Léiwen durant 16 années ? À 73 ans, il a pourtant encore des idées pour faire avancer le foot au Luxembourg.

Figure de proue incontestée du football luxembourgeois, le très médiatique Président de la FLF depuis 20 ans surfe sur les résultats inédits de l’équipe nationale et l’augmentation constante du nombre de licenciés (47.551 dont 15.517 joueurs actifs). À mettre à son crédit, la formation des jeunes sur laquelle il a tout misé, ainsi que des investissements notables en matière d’infrastructures pour le Centre National de Formation. On attendra en revanche de meilleures performances en termes de plan d’action pour accroître les performances et les finances du football de club, comme en modernisation des règlements et statuts.

Que ne sait-on pas sur Paul Philipp ? La personnalité la plus célèbre du foot grand-ducal est omniprésente. Dans les médias, avec la sélection lors de tous ses déplacements, ou au Centre National de Formation de Mondercange, son bébé : « Déjà il y a quinze ans je militais pour qu’on commence avec une base solide, et le socle de la pyramide, c’est l’école de football. Je savais que ça prendrait plus de dix ans, la seule solution c’est la patience. »

De la patience et surtout de la passion : « On n’est pas obligé d’avoir été joueur, ou international, mais pour diriger le foot, il faut le connaître, et surtout aimer le foot. Je suis né dedans, j’y consacre tout mon temps. Certains pourraient voir ça comme un moyen de satisfaire son ego, mais c’est un véritable engagement à plein temps. Car on met un temps fou à construire quelque chose qui peut vite se détruire. Pour moi, la fédération appartient aux footballeurs et doit le rester. »

On parle forcément d’un homme mais il ne faut pas oublier que « la fédération, c’est un collectif », une équipe de 11 joueurs, les membres du Conseil d’Administration. Et leur plus grand succès d’après leur président, c’est celui qui est à la base de tout : « le nombre de licences qui a augmenté en flèche et qui est en croissance permanente. On a su profiter des vagues migratoires qui ont intégré le Luxembourg, notamment en aidant les clubs à créer des équipes de jeunes. On a également participé à instaurer des règles avec les premières licences, en s’inspirant de nos voyages, pour garder nos bons joueurs chez nous et leur offrir les meilleurs centres de formation. Avec des directeurs techniques compétents, ce qu’on a trouvé avec Reinhold Breu dont Manuel Cardoni poursuit le travail formidable fruit d’une collaboration d’une douzaine d’années, et des anciens joueurs qui connaissent le football luxembourgeois comme Mario Mutsch ou Luc Holtz. Et on voit les résultat sur la durée, la qualité de jeu ces trois ou quatre dernières années est inédite ! »

Et quand on lui demande ce qu’il reste à faire, il ne manque pas de projets : « Il y a tout à faire. Avant, c’était facile de faire de grands pas en avant car on partait de rien. Désormais il faut faire mieux partout, être plus performants en matière de formation, de digitalisation, d’administration, de communication, de statuts. Ça ne doit jamais s’arrêter pour continuer à rêver. » 

Un président ambitieux mais prosaïque, qui rappelle que « le nerf de la guerre, c’est les finances. Lorsqu’on a plus d’une cinquantaine d’entraîneurs sous contrat, il faut pouvoir les payer ! On doit toujours veiller à continuer à grandir, et pour ça il faut investir. On a investi énormément sur le football féminin qui est en plein boost avec une augmentation conséquente du nombre d’équipes, cela commence à porter ses fruits sportivement mais sans les retombées économiques comme les droits de retransmission UEFA pour l’équipe A. On a aussi investi dans les infrastructures à Mondercange, avec le terrain couvert du Dôme, les nouveaux vestiaires et il faut poursuivre ainsi. »

Poursuivre oui, mais pendant encore combien de temps ? « Aucune limite. Les mandats, c’est juste de la politique. Je n’ai pas besoin de ça, je suis dans le football luxembourgeois depuis si longtemps, je vis de ma passion… Je ne m’arrêterai que le jour où il n’y aura plus cette passion. Et je n’y suis pas encore, croyez-moi ! »

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