Qu’est-ce que le « WBO » ?

Les premières étapes difficiles du sport équestre ont été apprises, le cavalier est sûr de rester en selle et maîtrise son cheval dans les trois allures. L’attrait pour « plus » est né. Mais où ces compétences peuvent-elles être mises en pratique ? Dans les compétitions de « WBO » ! Pour avancer, analysons ce que cela signifie.

Sachant que le Luxembourg suit le système de concours germanique, c’est-à-dire celui de la Fédération équestre allemande – connue sous le nom de Fédération équestre nationale (Deutsche Reiterliche Vereinigung), pour l’abréviation « FN », d’après son nom international. Cela explique ainsi l’apparence de nombreuses terminologies allemandes dans le sport équestre uxembourgeois.


Dans le monde des concours hippiques au Luxembourg ainsi qu’en Allemagne, il existe deux catégories de concours : le « WBO » et la « LPO ». L’un est le règlement de la compétition (WettBewerbsOrdnung), l’autre est le règlement des tests de performance (LeistungsPrüfungsOrdnung).


Le mot WBO désigne, pour ainsi dire, les concours de débutants. Concentrons-nous sur les concours explicits au Luxembourg. Les disciplines les plus connues du WBO sont le saut d’obstacles, le dressage, et pour les petits cavaliers et cavalières, la « Führzügelklasse ». La catégorie « Führzügelklasse » est autorisée à partir de l’âge de 4 ans. Pendant l’intégralité de l’épreuve, le poney/cheval est tenu par une personne âgée d’au moins 14 ans. De cette façon, les petits cavaliers peuvent démontrer leurs compétences sans courir de risques.

Les organisateurs des concours WBO bénéficient également de la grande liberté créative de la WBO : les prix monétaires ne sont généralement pas annoncés et pour un certain nombre de compétitions, un examinateur pour les sports de masse suffit comme « juge ». Au WBO, il n’existe pas de tableau à classement. Ce n’est que plus tard, pour l’accès aux catégories supérieures, que les classements sont pris en considération.


Quels sont les prérequis pour pouvoir participer aux concours WBO ?


Tout d’abord, il faut disposer d’une licence qui est remise par la Fédération luxembourgeoise des sports équestres (FLSE) après avoir effectué l’inscription. Pour le WBO, la licence de la classe de performances (LeistungsKlasse) LK7 ou LK6 est nécessaire. Pour obtenir une licence LK7, il suffit de s’inscrire auprès de la FLSE et de régler une cotisation annuelle. La LK7 est une licence d’essai. Elle permet de participer à des épreuves jusqu’au niveau nommé « E », la LK6 donne accès jusqu’en classes de niveau A. Pour obtenir la LK6, le cavalier doit accomplir et réussir l’insigne d’équitation (ReitAbzeichen) RA5, donc passer un examen qui comprend une épreuve en dressage, une autre en saut d’obstacles, ainsi que des questions théoriques.


En plus de la licence, l’affiliation auprès d’un club hippique luxembourgeois est obligatoire. Bien évidemment, il ne faut pas oublier le fidèle partenaire : le cheval. Ce dernier ne doit pas forcément être inscrit comme cheval de concours auprès de la FLSE, mais les vaccins doivent être en ordre. Pour les chevaux qui participent à des concours, ceux-ci doivent être effectués tous les 6 mois.


Les concours WBO bénéficient d’une croissance exponentielle de popularité. Généralement, le nombre de participants est plus élevé dans les épreuves d’un niveau moins avancé. Cela s’explique par le fait que la classe A, le niveau le plus facile des concours LPO, est déjà assez difficile. D’autant plus que tout le monde ne dispose pas d’un cheval qui a le potentiel pour sauter, à titre d’exemple, un parcours intégral de 90 cm. Par conséquent, le WBO offre l’occasion de pouvoir participer à des concours, même en étant encore au début de sa carrière équestre.


La participation à des concours permet également de se comparer avec la concurrence
et ainsi de déterminer les points forts, mais également les éléments à corriger. De même, le participant a la chance de rassembler de nouvelles connaissances et compétences, de rencontrer d’autres cavaliers, mais également d’analyser le comportement du cheval lorsque ce dernier se trouve dans des endroits qui lui sont étrangers. La réaction au stress du cheval est un aspect important auquel le monteur sera confronté tout au long de son parcours. Finalement, c’est grâce à ces concours que le monteur a la possibilité de déterminer quelle discipline lui plaît le plus.


Cette saison 2023, dix concours WBO sont organisés par différents clubs luxembourgeois. Les concours LPO se déroulent généralement sur deux jours, les concours WBO ne durent qu’une journée.


Qu’attendez-vous alors ? À vos rênes et c’est parti pour les concours !

Le virus équin est hélas, de retour

Mais qu’est-ce que l’EHV-1 ?
Le virus EHV-1 est une maladie infectieuse virale très fréquente. L’infection par le virus de
l’herpès est très contagieuse, c’est pourquoi les chevaux malades doivent être isolés dès que
l’on soupçonne qu’ils sont atteints de l’EHV-1.


L’EHV-1 peut se présenter sous différentes formes. La forme respiratoire, qui se manifeste par
de la fièvre, de la fatigue, un manque d’appétit et un léger écoulement nasal transparent. Cette
forme ne nécessite généralement pas de traitement. Chez les juments gestantes, elle peut
entraîner un avortement. La variante la plus grave est la forme neurologique. Les chevaux ont
de la fièvre et leur marche est chancelante. En cas d’évolution grave, les équidés deviennent
de moins en moins coordonnés et de plus en plus faibles. D’autres déficiences du système
nerveux peuvent s’y ajouter. Cette forme peut être mortelle, c’est pourquoi elle est très
redoutée.


Comment pouvons-nous protéger nos chevaux ?
Le virus se transmet par contact direct entre chevaux (infection par gouttelettes) ou par contact
indirect d’objets contaminés tels que seaux, abreuvoirs ou matériel de pansage. Le virus peut
également être transmis indirectement par l’homme par manque d’hygiène des mains.


En ce moment, le mieux serait d’éviter de visiter d’autres écuries et de ne pas toucher de
chevaux étrangers. Si l’on a fait tout de même, il faut absolument changer de vêtements et de
chaussures et se désinfecter soigneusement les mains.


Il existe un vaccin contre l’EHV-1 qui peut protéger le cheval. La vaccination permet d’excréter
moins de virus et entraîne généralement une symptomatologie moins grave. En outre, au
Luxembourg et en Allemagne, la vaccination contre l’herpès est obligatoire depuis janvier 2023
pour les chevaux de compétition qui participent à des concours LPO.

Tania Wirth-Lahr

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