Arrivé pour la première fois de son histoire en D1 après une saison 2021/2022 conclue en deuxième place de la D2, le FC Schengen réalise un début de saison tout à fait étonnant. Après 11 rencontres, il se classe en deuxième position avec 25 points, à cinq unités de Walferdange. Le FCS peut-il continuer sur sa lancée et jouer un rôle dans la lutte pour la montée ? Nous avons posé la question à l’un de leurs nouveaux transferts, Aydine Correia.
Schengen s’améliore comme un bon vin (de Moselle)
Le FC Schengen, les plus anciens le connaissent sous le nom « Les Amis de la Moselle Remerschen ». Fondé en 1975, le club obtenait son nom actuel en 2012, et depuis, il n’a connu que le progrès. 10e de D3 après la saison 2012/2013, il est monté en puissance au fil des saisons pour devenir un solide prétendant au titre. Chaque saison fut meilleure que la précédente (à l’exception de la saison 2016/2017 qui a vu Schengen reculer de deux places) jusqu’à la montée lors de la saison 2018/2019. Après deux saisons écourtées par la Covid-19, Schengen termina deuxième de la saison dernière et accédait immédiatement à la D1. Et de cette D1, Schengen occupe actuellement une surprenante deuxième place. Parfaitement emmené par un milieu de terrain qui évoluait en grande partie à Bettembourg l’année dernière, le club mosellan a quasiment déjà atteint l’objectif qu’il s’était fixé : le maintien. Mais peut-il aller chercher plus ?
Un début de saison inespéré
« Honnêtement, je ne m’attendais pas à ce qu’on se retrouve deuxième du classement après 11 journées », avouait Aydine Correia. Le milieu de terrain qui, la saison dernière, était titulaire un échelon au-dessus avec Bettembourg, a vécu deux bonnes surprises en ce début de saison. Tout d’abord, il a appris qu’il ne serait pas le seul ancien Sportingman à porter les couleurs du FCS, puisque Christophe Bellus et Naby Twimumu avaient également rejoint les mosellans au mercato estival. « J’étais content de retrouver les copains », commentait Correia qui nous assurait que ce n’était pas prémédité : « J’ai quitté Bettembourg, parce qu’on n’est pas parvenu à trouver un accord pour prolonger mon contrat. Mon arrivée à Schengen s’est faite rapidement. »
Le milieu de terrain de 30 ans y retrouvait également de plus vieilles connaissances, à commencer par le joueur-entraîneur Fabien Matagne qu’il avait côtoyé il y a 15 ans lorsqu’il évoluait au centre de formation de Sedan. La mayonnaise a pris tout de suite. « Le coach y est pour beaucoup dans nos résultats », expliquait Correia. « Il a réussi à créer une bonne osmose entre les joueurs et même plus largement au sein du club. On évolue avec un très bon état d’esprit. »
C’est offensivement que le FCS impressionne. En 11 matchs de championnat, les joueurs de Matagne (et Matagne lui-même d’ailleurs) ont trouvé le chemin des filets à 30 reprises. Seul Walferdange fait mieux. Les principaux faits d’armes sont les victoires contre les deux descendants de PH (1-2 à l’US Esch et 2-6 à Mertert-Wasserbillig) ainsi que la victoire 2-3 sur la pelouse de Wormeldange alors qu’ils étaient menés 2-0. Correia avait à l’occasion marqué un doublé.
Mais il n’y a pas qu’en championnat que Schengen a surpris. En Coupe, il a sorti Schifflange (3-2) et poussé le Fola aux prolongations (1-3). « On n’avait rien à perdre en Coupe. On a essayé de mettre tous les ingrédients nécessaires pour gagner ces matchs. Contre le Fola, on a réussi à ouvrir le score et on a même eu l’occasion de mener 2-0. Mais après ils ont égalisé et ils ont pris le dessus physiquement sur nous », détaillait Correia.
Verra-t-on Schengen évoluer en Promotion d’Honneur l’année prochaine ? Le FCS veut en tout cas garder les pieds sur terre. « Je ne pense pas que l’objectif a changé entretemps. Mais si en fin de saison, on est toujours en tête de classement, ce ne sera pas par hasard », concluait Aydine Correia.
Andy Foyen
