Vélodrome de Mondorf : « Une enceinte multidimensionnelle axée sur le sport »

Projet attendu depuis des années, voire des décennies, le vélodrome devrait définitivement arriver dans les années à venir dans la ville de Mondorf-les-Bains. Une immense satisfaction pour Steve Reckel, bourgmestre de la commune. Ce dernier revient sur les avancées du projet et détaille un peu plus en quoi consistera cette enceinte.

Où en est-on vis-à-vis du projet de loi ?

Il a été voté début juillet ! Le vote a été unanimement en faveur de la part de la chambre. J’étais présent ce jour-là et j’étais très content de tous les témoignages et échos vis-à-vis du vélodrome, qui étaient extrêmement positifs. Le projet de loi de financement est donc acté.

Alors que les voyants sont au vert, pouvez-vous confirmer que le complexe sera livré lors de l’année 2027 ou 2028 ?

Vous savez, j’ai appris en travaillant sur ce dossier ces cinq dernières années qu’il vaut mieux ne plus s’avancer sur des dates (rires) ! On regarde dorénavant étape par étape. Il y a peu, nous avons encore eu une réunion pour confirmer que les appels d’offres devraient sortir fin septembre, début octobre. Dès qu’ils seront émis, on choisira les prestataires qui vont construire le tout. On peut donc, je pense, parler de manière assez réaliste d’un projet qui s’achèvera d’ici quatre ou cinq ans.

Au vu de la taille de l’édifice et des différentes options qui seront proposées à l’intérieur, peut-on dire que ceci sera donc finalement bien plus qu’un vélodrome ?

Absolument. C’était l’idée initiale de notre commune de Mondorf-les-Bains, qui à titre d’exemple voulait depuis très longtemps une piscine. Nous l’avons donc intégrée au complexe. On a ensuite voulu le plus de synergies possibles, et comme à l’époque, il y avait aussi une discussion pour avoir un lycée avec des structures sportives, tout s’est mis ensemble pour construire un complexe sportif qui, plus que celui du vélodrome, sera bien celui de la ville de Mondorf. Il y aura donc un vélodrome, une piscine, un hall sportif, un mur d’escalade, une brasserie, des magasins de retail, des possibilités pour organiser des concerts ou autres congrès… On peut alors parler d’une enceinte multidimensionnelle, mais tout de même axée sur le sport.

Un des objectifs avec cette enceinte est-il de faire du vélodrome l’attraction principale de la ville de Mondorf-les-Bains ?

Tout à fait. Je dirais même que ce n’est pas simplement que pour Mondorf, mais bien pour le pays dans son entièreté. C’est vrai que nous avons déjà la Coque, mais celle-ci regroupe d’autres sports plus globaux. Nous serons vraiment axés sur le sport pour tous en ce qui concerne le vélo, mais il y aura aussi d’autres possibilités. Des clubs de plongée se sont ainsi déjà proposés et on espère en recevoir d’autres. Aujourd’hui, nous n’avons pas de handball chez nous ni certaines autres disciplines qui n’existent pas ou peu dans cette région. On espère réellement intégrer d’autres sports et d’autres passionnés au sein de notre commune avec ce projet. Ce qui est clair pour moi, c’est que cette opinion publique qui consiste à penser que ce vélodrome est construit uniquement pour le sport d’élite ou la fédération de cyclisme est fausse. L’objectif est de réunir tous ceux qui pratiquent le vélo, donc, logiquement, le grand public. De ce qu’on a pu voir en parcourant plusieurs pays pour découvrir des projets similaires, on en est vite arrivé au constat que la plus grande partie du temps, les plages horaires sont prises par les amateurs et non les professionnels.

On sait qu’il y aura plusieurs cellules commerciales au sein même de l’enceinte. Celles-ci ont-elles déjà été réservées par telle ou telle compagnie ?

Non, pas encore. On ne brûle pas les étapes. On va d’abord construire, et alors on fera des appels d’offres publics lors desquels tout le monde pourra soumettre son dossier. C’est encore trop loin.

Peut-on parler d’un complexe ecofriendly ?

Dans la mesure du possible. Il faut quand même rappeler que c’est un complexe énorme qui va voir le jour. Pour un bâtiment de cette taille, avoir un label AA+ est presque impossible, mais nous faisons le maximum dans ce sens. Si je prends l’exemple du déblaiement, qui est un sujet très médiatisé au Luxembourg, nous allons essayer de le limiter au minimum. À l’époque, quand le projet commençait à avancer et que le concours a été lancé, une des conditions était que l’enceinte s’adapte au paysage. C’est pour cela que le vainqueur propose aujourd’hui une toiture végétale. Cela nous permettra ainsi de retrouver par après des normes très vertes sur un site qui contiendra tout de même beaucoup de béton.

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