The line : le projet démentiel de l’Arabie Saoudite

Une ville sans voiture, composée d’une station de ski en plein désert, de la taille de la Belgique, et au prix de 500 milliards d’euros : voici The line, le projet pharaonique de l’Arabie Saoudite.

Lundi, le prince Mohammed a présenté les plans de « The Line », ville sans aucun équivalent, construite en une ligne de deux gratte-ciel parallèles de 170 km de long et 500 mètres de haut au milieu du désert et des montagnes. Sans route ni voiture, le projet aura pour but d’offrir à tous et chacun tout le confort et l’accessibilité à tous les produits nécessaires en moins de cinq minutes. Ecoles, nourritures, entretien médical : tout serait donc à portée, avec moins de cinq minutes de marche pour y accéder. Et, en cas de long trajet, point de souci : un train à grande vitesse sous terre conduira les résidents d’une extrémité à l’autre de la ville.

Coût total du projet: 500 milliards de dollars. Un montant en partie financé par le fonds souverain du royaume, mais qui devrait également être soutenu par une introduction en bourse dès 2024, selon le prince Mohammed ben Salmane.

Une véritable catastrophe écologique

The Line comportera deux autres zones: Oxagon, une île-usine octogonale de 7 km de diamètre, et Trojena, complexe touristique qui accueillera une station de ski en plein air. Le tout dans le désert, rappelons-le bien.

Une invention qui provoque la colère de nombreuses ONG, qui s’inquiète grandement d’un projet aux conséquences écologiques calamiteuses. Avec un coût énergétique absolument monstrueux pour construire tout ceci, l’Arabie saoudite, déjà un des pays les plus pollués au monde, se retrouverait donc à continuer d’être un des pays les plus nocifs pour la planète Terre.

Autres motif des contestations : le côté élitiste de ce projet. The Line s’adressera, en effet, surtout aux très riches devrait encore une fois se reposer fortement sur l’exploitation de travailleurs étrangers.  20.000 membres de la tribu des Howeitat ont déjà été expulsé pour faire de la place au site de construction. En 2020, un homme qui protestait contre son expulsion avait d’ailleurs été tué par les forces de sécurité.

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