Un titre très convoité

Qui peut deviner le club qui remportera cette édition 2021/2022 chez les hommes ? Pas nous en tout cas. Car nombreuses sont les équipes qui voudront arracher le titre au Handball Esch dans une saison qui a repris ses droits le 11 septembre dernier. Et même si ces derniers sont logiquement favoris, en atteste ses quatre derniers titres de champion lors des cinq dernières saisons, beaucoup de choses ont changé aujourd’hui. 

Plusieurs équipes en bonne posture

La reprise du championnat de façon plus ou moins normale, après deux dernières saisons marquées par des arrêts à répétition, est déjà l’une des raisons d’un possible changement dans la hiérarchie du handball luxembourgeois. Cette fois-ci, c’est reparti pour de bon. Du moins, on l’espère. Les nombreux mouvements aussi ont probablement changé la donne et les favoris ont presque tous changé d’entraineur. À commencer par le tenant du titre, le Handball Esch, qui a un peu à la surprise générale, décidé de ne pas prolonger son coach, André Gulbicki, après trois belles saisons passées au club. Même son de cloche du côté des autres prétendants. Berchem a vu son entraineur, Alexandre Scheubel, ne pas prolonger au terme de la saison, et après deux années à Differdange, c’est un Sylvain Brosse presque excédé qui a quitté les Red Boys cet été avec le regret de n’avoir remporté aucun titre. Il ne reste alors que Kaërjeng et Dudelange qui ont respectivement conservé Yérime Sylla et Nikola Malesevic à la tête de leur équipe. Les dudelangeois ont choisi la continuité en conservant le coach serbe, en poste depuis 2015. Le principal intéressé le dit, il se « sent bien et sur la même longueur d’onde que les dirigeants ». C’est donc un championnat somme toute chamboulé qui a repris le 11 septembre dernier avec des cadors qui n’ont pour autant, et pour la plupart, pas déçu puisqu’ils figurent aux cinq premières places, comme attendu. Mais certaines écuries ont cependant moins performé quand il s’agissait de battre des adversaires de leur calibre. À l’heure où nous écrivons ces lignes, Kaerjeng n’a par exemple pas encore gagné face à un concurrent direct (deux défaites, face à Dudelange et face à Esch). Differdange et Dudelange, eux, ont concédé une seule défaite, et on réussi à vaincre respectivement Berchem et donc Kaerjeng. Berchem qui, malgré la défaite face aux Red Boys, pointe au deuxième rang, juste derrière… Esch, qui est actuellement sur un sans-faute, et bien parti pour faire la course en tête jusqu’aux play-offs. Sur cinq rencontres disputées, les eschois ont engrangé le maximum de points, déjouant entre autres le piège de Differdange, Kaerjeng ou encore Mersch. S’il est encore impossible de dire qui sera champion avant d’entamer les play-offs, la tendance actuelle va naturellement vers le champion en titre, qui ne laisse aujourd’hui aucune chance à son adversaire.

Mersch a un train d’avance pour la sixième place

Sauf énorme surprise, les cinq premières places du classement sont naturellement « réservées » aux gros morceaux qui ne lâchent que très rarement des points face à des équipes plus modestes. Reste alors un dernier ticket pour arracher l’étape des vainqueurs et à ce petit jeu, il y a deux équipes qui se démarquent par rapport à ses poursuivantes : Mersch et le Standard. La première a atteint les play-offs vainqueurs la saison dernière en devançant la deuxième d’un rien (toutes les deux avaient obtenu trois victoires et concédé six défaite en saison régulière), nous offrant une lutte acharnée pour cette sixième place. Mersch s’impose sans trop de difficulté face aux petites équipes et a même failli créer l’exploit face à Dudelange lors de la troisième journée. Le Standard, lui aussi, ne flanche pas face aux équipes inférieures sur le papier. Mais la confrontation directe entre les deux clubs a donné une première idée de ce que pourrait être l’issue de ce duel. Jouée le 3 octobre dernier, celle-ci s’est terminée sur un score de 34-28 en faveur des merschois, qui ont surclassé les joueurs de la capitale. Un bon pas de fait dans l’optique d’une sixième place si précieuse. Avec une éventuelle cinquième place en ligne de mire ?

Un maintien en ligne de mire pour les derniers

Un de ces deux équipes participera donc aux play-offs du maintien à partir du début de l’année 2022 en compagnie de trois autres écuries. Si le CHEV Diekirch aurait pu faire partie de la lutte pour la sixième place, les hommes d’Ivo Isevic ont déçu dans ce début de championnat en s’inclinant notamment face au Standard et en concédant le nul face à Rumelange. Même sentiment pour Schifflange et Rumelange, qui n’y arrivent toujours pas cette saison. Les rumelangeois n’ont, en dehors de leur match nul face au Standard, connu que des défaites. Pour les schifflangeois, ce n’est guère mieux puisqu’ils n’ont pas engrangé le moindre point dans ce championnat malgré des performances pas aussi ridicules qu’on ne pourrait le penser face aux équipes en tête. 

DES CHAMPIONNES EN TITRE EN DIFFICULTÉ

Chez les femmes, il y aura probablement un prétendant en moins dans la course au titre. Car au CHEV Diekirch, l’été a été on ne peut plus mouvementé et les championnes en titre y ont laissé des plumes. Reste alors plusieurs équipes en ballotage favorable pour les premières places, Käerjeng et Dudelange en tête.

Diekirch n’y arrive pas, Dudelange et Käerjeng 

C’est peu de dire que les féminines du CHEV Diekirch sont en difficulté cette saison en AXA League. Les championnes en titre en sont déjà à trois défaites en quatre rencontres, contre certains concurrents directs (dont un cinglant 29-15 concédé face à Käerjeng) alors qu’elles n’avaient perdu qu’une seule fois en dix-sept rencontres la saison dernière. La faute, entre autres, à une équipe décimée qui a perdu sa meilleure joueuse, Alina Molkova (élue MVP du championnat la saison dernière), des taulières parties à la retraite et des blessées. Un début de saison galère pour une équipe qui se retrouve actuellement à la sixième place du classement et surtout déjà larguée derrière les autres prétendants. Car devant, plusieurs équipes sont en feu, à commencer par Käerjeng et Dudelange. Les premiers, en plus d’avoir vaincu les championnes de la saison dernière, se sont facilement imposés face à Bieles (38-8), Museldall (32-21) et Esch (16-28). Les seconds, eux, n’ont pas eu beaucoup plus de mal à se défaire de leurs adversaires. Les dudelangeoises se sont en effet débarrassées des mêmes adversaires que leurs homologues au classement : Esch, Museldall, Diekirch, Bieles, elles ont toutes cédé face à un HBD insatiable. Derrière elles, les filles de Differdange ont remporté trois matchs sur quatre et figurent actuellement sur la troisième marche du podium. La rencontre face à Dudelange le 9 octobre déterminera si elles peuvent titiller le haut du panier et passer un palier supplémentaire. Pour le HB Museldall, ce palier n’est pas pour tout de suite puisqu’il a concédé deux défaites face à Dudelange et Kaerjeng. Mais son succès face aux Red Boys nous laisse à penser que la troisième place est loin d’être une utopie et qu’il est actuellement mieux placé que Differdange pour la suite de la saison, malgré deux points de retard.

Derrière, ça galère

En milieu de tableau, les filles du Standard ne font pas le poids face aux cadors mais remportent tout de même leurs matchs (de justesse néanmoins) face aux derniers. Et outre un CHEV Diekirch qui ne ressemble plus du tout à celui de la saison dernière, on retrouve en queue de peloton Esch et Bieles. Autant les eschoises que les promues ont concédé quatre défaites en autant de rencontres, et on voit mal comment elles pourraient redresser la barre, tant l’écart avec les écuries devant elles est conséquent.

Bref, ce championnat régulier nous donne de bonnes idées sur la suite de la saison, même si nous ne sommes pas à l’abris de voir les championnes en titre diekirchoises relever la tête et repartir du bon pied. Quoi qu’il en soit, l’AXA League dames verra probablement de nouvelles championnes cette saison.

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