Une reprise tambour battant

Des pelouses détruites, des séries lancées, des flops, des recrues efficaces, de la bonne vieille polémique, et un public aux abonnés absents. Petit condensé de toutes les informations à analyser depuis la reprise du championnat.

Le Swift et Differdange reçus 9 sur 9

Reprise express. Alors que trois journées ont déjà été disputées, seul le Swift et Differdange ont réussi à s’approprier la totalité des points accessibles. Mondorf, Pétange et Ettelbruck pour l’un, Rosport, le Fola et Strassen pour l’autre. Des victoires précieuses pour ces deux clubs qui, avant la reprise étaient prétendants à l’Europe et qui, avant cette 19e journée, pourraient tout simplement lutter pour le titre. Les deux clubs ont évidemment été aidés par leurs indispensables de la saison, à l’image de Stolz, Buch, Cabral, particulièrement létaux. Alors qu’on était déjà excités à l’idée d’avoir trois équipes à la lutte pour le titre, en voir six, c’est simplement que du bonheur.

Le RM Hamm se bat :

On pourrait clairement être médisant, et critiquer les résultats du RM Hamm. Mais force est de constater que la lanterne rouge du championnat continue de se battre. Oui, les trois premières rencontres depuis la reprise se sont soldées par des défaites. Mais que cela soit face à Wiltz, le Racing ou même Pétange, le 16e du championnat a tout donné, et a réussi à faire douter ses adversaires. Pas assez pour remonter au classement, mais on commence à croire que le triste record détenu par l’US Esch ne sera pas battu par Hamm. Et, allez, soyons fous : ce week-end, face à Mondorf, la lanterne rouge ne repartira pas bredouille. Oui oui.

Le Progrès souffre t’-il du syndrome de l’imposteur ?

C’est dur à comprendre. Le Progrès de Stéphane Léoni enchaîne les grandes performances. À l’image de sa victoire sur la pelouse de Dudelange qui lui a permis, le temps d’une journée, de prendre la première place du championnat. Problème ? Dès que Niederkorn se retrouve en tête, l’équipe se troue. Un match nul difficilement explicable face à Rosport, et les voilà déjà à nouveau dans la position du chasseur. Un poste que le groupe semble apparemment aimer, puisque, dans la difficulté, le club du sud-est est allé l’emporter sur la pelouse de la Jeunesse. À ce rythme, on commence à se dire que la seule manière pour le Progrès d’être champion, c’est de passer en tête lors de la toute dernière journée. En tant que spectateurs neutres, on ne s’en plaindrait d’ailleurs absolument pas.

Strassen, l’essoufflement :

Ils avaient achevé la première partie de saison sur une splendide victoire face au Racing. Depuis, le surprenant troisième à la trêve souffre énormément. Si la rencontre face à Mondorf est difficile à analyser tant les conditions étaient chaotiques, on ne peut que constater que l’UNA tire la langue. Défaite à domicile face à Ettelbruck, suivi d’une victoire de Differdange contre eux. Avec seulement un point sur neuf, Strassen a déjà été relégué à la septième place du championnat. S’il ne faut évidemment pas trop critiquer les joueurs de Christian Lutz qui n’aspiraient pas à l’Europe en début de championnat, on ne doute pas un instant qu’un trou noir prolongé entraînerait des regrets énormes pour tout l’effectif. 

Des rencontres toujours aussi excitantes :

3, 125. Voilà la moyenne de buts marqués depuis la reprise. Si on peut remercier le Fola, Ettelbruck et Differdange pour avoir assuré le spectacle, force est de constater que le divertissement reste de mise en BGL. Plus de trois buts par match, des retournements de situation à tout bout de champ, et de sacrés jolis pions. Arrêtons de parler de Bundesliga : le vrai championnat excitant, c’est celui Luxembourgeois.

Avantage extérieur :

Jouer à domicile offre t-il toujours un avantage ? On peut en douter, en se basant sur les trois journées depuis la reprise. En effet, les 16e, 17e et 18e journée de BGL Ligue ont abouti sur plus de victoires d’équipes en déplacement que celles jouant à domicile. 13 succès à l’extérieur précisément, pour seulement onze victoires des clubs locaux. En même temps, au vu des affluences dans les stades, peut-on vraiment parler de deuxième homme…

Le refus du nul :

Lors de notre précédente édition, nous avions mentionné les seuls quatre clubs de BGL Ligue qui n’avaient jamais fait le moindre match nul. On s’imaginait que cette stat allait évoluer, mais force est de constater que pour le moment, rien ne change. Le Racing, Pétange, Ettelbruck et Benfica continuent ainsi de refuser le moindre partage de points, préférant l’emporter (logique) ou subir la défaite (moins logique). Assurément pas des centristes. 

Des stades bien tristes :

Aucun guichet fermé. Rien. Le néant, si on peut même se permettre. Aucune des vingt-quatre rencontres disputées depuis la reprise n’a réussi à faire salle comble. Alors oui, le Covid. Oui, le sale temps. Oui, les autres championnats. Mais quand même… Ne serait-il pas la manière à s’inquiéter ?

Le Nord en souffrance :

Ils se savaient attendus. Les deux clubs du nord du pays, Wiltz et Ettelbruck, n’étaient pas dans la meilleure des positions avant de débuter la seconde partie de championnat. En lutte pour éviter la place de barragiste, les deux effectifs voulaient vite rebondir pour s’éloigner de la zone de danger. Problème, avec seulement sept points pris sur dix-huit possibles, les choses ne se sont pas particulièrement arrangées. On espère simplement que la rencontre entre les deux équipes le 13 mars ne sera pas de celles qui décident qui s’en sort, et qui est vraiment foutu.

Abreu, pour l’amour du football :

Oui, Pétange ne fait pas une saison de rêve. Oui, l’Union pourrait être plus haut au classement. Mais les hommes de Nicolas Grezault ont tout de même remporté six points sur neuf lors des trois dernières journées, signe d’une progression. Mais surtout, le club du sud-ouest a été porté par son capitaine, Artur Abreu, qui a régalé à tout instant. Buteur à plusieurs reprises, le numéro 10 a éclaboussé de sa classe les pelouses de BGL Ligue, et rappelé à quel point il est un joueur frisson. Avant de rejoindre un autre club du Grand-Duché dans un futur proche ? Wait and see.

Le Covid vaincu ?

On en avait peur plus que tout. Présent dans toutes les discussions, angoissant inquiétant, le nouveau variant du coronavirus a au final été peu influent sur la reprise. Aucune rencontre n’a été reportée, et le nombre de joueurs positifs est au final quasiment inexistant. Omicron est donc au final encore mois dangereux que le RM Hamm, et au vu du classement, c’est bien révélateur d’à quel point ce Covid 4.0 est inoffensif.

Dernières nouvelles