Vitor Pereira: « C’est à nous de faire le travail »

Seulement deux équipes de Promotion d’Honneur comptent après trois matchs la totalité des points possibles au compteur. Ces deux équipes sont l’UN Käerjeng et le FC Mamer 32. Le hasard du calendrier fait que ces deux formations en forme s’affrontent dimanche au stade du Dribbel à Käerjeng. L’entraîneur de Mamer, Vitor Pereira, a préfacé pour nous cette rencontre.

Propos recueillis par AFNL Sport Media

Vitor, votre équipe a joué trois matchs et les a gagnés tous les trois. Mais surtout elle n’a toujours pas encaissé le moindre but…

Oui ! J’en suis content. Pour moi, les phases défensives sont très importantes, et les joueurs l’ont bien compris. À ce niveau, notre équipe est solide, ce qui nous fait du bien dans tous les domaines. Même au niveau offensif, ça nous apporte de la confiance. Si un joueur rate un ballon clé par exemple, il ne va pas penser qu’il n’aura plus de possibilités et qu’on pourrait encaisser. Mais le moment défensif, c’est une forme qu’il faut savoir maintenir. D’ailleurs nous aurions pu déjà encaisser cette saison, parce que nous avons souffert dans certains matchs. Nous avons même concédé un pénalty, mais qui n’a pas été converti. Si notre moment défensif est bon et que nous parvenons à garder le ballon, alors c’est nous qui dictons le jeu, et à partir de là, on peut construire.

Vous gagnez votre dernier match sur un score sans appel de 4-0 face à l’US Esch. Dites-nous en plus au sujet de cette rencontre…

En première mi-temps, on a senti que l’équipe était fatiguée. Ça a été difficile pour nous. Après je ne sais pas combien de mois de pause à cause du Covid, on a joué trois matchs en une semaine. On a essayé de booster l’équipe à la mi-temps et il y a eu une réaction. En deuxième mi-temps, on a su tirer profit des espaces qu’il y avait entre la ligne de leur milieu de terrain et leur défense. Pendant la semaine, nous avions essayé d’expliquer aux joueurs qu’il y aurait des espaces entre les deux lignes et ils l’ont bien compris. Nous avons inscrit les 2e et 3e goals sur des phases que nous avions travaillé en semaine.

Le scouting semble occuper une place importante dans votre préparation…

Je fais avec mon staff technique du scouting depuis plus de neuf ans. À Sandweiler, on analysait déjà nos adversaires. Mais nous n’analysons pas que nos adversaires, nous analysons également nos matchs. Certains de mes collègues disent qu’on doit uniquement se concentrer sur nos matchs. Je respecte leur avis, mais je ne suis pas d’accord. Annoncer aux joueurs les problèmes potentiels chez nous et chez l’adversaire avant le début du match, c’est une aide, et nous, entraîneurs, sommes là pour ça. C’est pour cela que nous sommes payés… C’est d’ailleurs un aspect de mon travail que j’apprécie tout particulièrement. Mais avoir la caméra, ce n’est pas suffisant. Encore faut-il savoir travailler avec. Il y a également moyen d’aller plus loin dans l’analyse. On travaille avec un GPS qui analyse les sprints des joueurs, le nombre de kilomètres qu’ils parcourent etc. On parvient à détecter les joueurs qui peuvent se fatiguer et risquent de se blesser en fin de match. On a choisi de réduire notre effectif à 21 joueurs de champs de bonne qualité et de les encadrer avec ce matériel.

Parlons à présent de votre prochain adversaire, l’UN Käerjeng. Que pouvez-vous nous dire de cette équipe ?

L’équipe de Käerjeng est une équipe très équilibrée au niveau émotionnel. Ce sont pour la plupart des joueurs qui ont déjà une bonne expérience en BGL Ligue ou en Promotion d’Honneur. Käerjeng a un effectif très intéressant. C’est une bonne équipe. Elle presse haut. Elle est agressive. Elle aime avoir le ballon et a un jeu collectif très intéressant. On l’a bien étudiée et ce sera à nous de faire en sorte qu’elle ne sache pas faire tourner le ballon confortablement. Il faudra la mettre en difficulté sur ses points faibles. C’est à nous de faire le travail.

Si vous deviez décrire votre effectif en trois mots, quels seraient ces mots ?

Il y a trois mots qui rentrent toujours dans le vestiaire, à savoir « engagement », « discipline » et « passion ». Ces trois mots sont dans le vestiaire, écrits en grand. Et il y a encore un mot, c’est « qualité ». En effet, sans qualité défensive, sans qualité offensive, la passion seule ne sera pas suffisante. Cela veut dire que la passion fait partie des ingrédients pour pouvoir atteindre ses objectifs, mais elle doit être accompagnée par l’engagement, la discipline et la qualité. C’est ce qui est écrit dans le vestiaire, toujours, et ça fait partie de notre manière de travailler et d’être dans le foot.

Est-ce qu’on peut déjà parler de match clé, bien que ce ne soit que le quatrième match de championnat ?

Non. C’en est même très loin. Ce sera uniquement un match entre deux équipes qui ont pris neuf points en trois matchs. Pas plus que ça. Käerjeng, comme nous, a bien commencé la saison. Mais après trois matchs, ce serait absurde de dire que Käerjeng ou nous sommes favoris pour la montée et donc que nous jouons un match clé de la saison. Dans le foot, tout peut aller très vite. Au niveau de la confiance, c’est vrai qu’un bon résultat fournira de la vitamine pour continuer à travailler pendant la semaine. Je pense que les deux équipes sont assez organisées pour jouer dans le haut du tableau. C’était notre but au club d’avoir une équipe compétitive pendant toute la saison pour pouvoir jouer la montée. On sait qu’on a tout fait pour avoir une équipe compétitive en Promotion d’Honneur.

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